Le tabac, c'est tabou

Je ne veux pas faire mon moraliste, surtout que je suis fumeur. Oui je sais, c'est pas bien et tout ça, mais je fais ce que je veux. C'est juste pour dire que j'ai vu cette pub l'autre jour à la télé, et que je l'ai trouvée très belle. Je ne sais pas si elle est connue. Si ce n'est pas le cas, j'aurai bien fait de la mettre en ligne. Ca compensera un peu la disparition de Culture Pub...

Tabagisme passif Normal | Large


J'adore la musique qui passe derrière (mais d'où ça vient, ça ?!), ainsi que le visuel typiquement années 70. Décennie qui me sortait par les trous de nez avant, et que j'ai appris à aimer à travers Orange Mécanique puis le rock progressif. Oui, on y viendra, au rock prog... En attendant, bon visionnage.
 

Sleuth (Le limier)

Voici ce qui inaugurera une, je l'espère, longue liste de critiques rapides de films dénichés par-ci par-là et qui méritent un coup de pouce. Je n'ai pas d'ambitions particulières en publiant ces critiques, c'est à titre purement gratuit et amical.

Vu hier soir donc, "Le limier", alias "Sleuth" en VO, un film de 1972 par le réalisateur de Cléopâtre (qui n'a pas vraiment fait de miracles ici, à part si vous êtes un fan des zooms à la Bioman). Tirée d'une pièce de théâtre à succès, cette oeuvre intelligente met en scène deux monstres sacrés (comme on dit paraît-il) du cinéma : Sir Laurence Olivier (grand acteur de l'après-guerre, qui a le prestige de Michel Bouquet et d'ailleurs un air de famille), et la relève de l'époque, le futur Sir Michael Caine. Le premier est un Lord anglais vivant dans un manoir somptueux (avis à tous les fans d'Agatha Christie : les manoirs anglais, c'est quand même la grande classe), et qui a fait fortune en écrivant des... romans policiers, un peu à la manière de Christie justement. Un jour, comme ça, il lui prend d'inviter chez lui le jeune amant de sa femme, Milo, un coiffeur au sang italien joué par Caine donc, et qui accepte l'invitation sans se douter de la bizarrerie dans laquelle il va tomber... Et nous non plus, d'ailleurs.

Le problème avec ce genre de scénario, c'est qu'une fois qu'on a terminé le film, il est impossible d'en parler, et de décrire les délectations ressenties devant les méandres de l'histoire, sans vous gâcher à l'avance le plaisir. Je me contenterai donc de dire qu'il y a plusieurs rebondissements, que l'un d'eux est malheureusement un peu affaibli par un problème technique (disons qu'il y a un artifice qui fonctionne pendant peut-être trente secondes, mais pas plus, ce qui n'est déjà pas mal croyez-moi), et que si la fin est un poil décevante, elle n'entame en rien le capital sympathie de cette farce intellectuelle aux dialogues finement ciselés et qui oppose finalement d'une façon très crédible deux esprits diablement logiques. Ou comment deux personnes opposées (un riche vieillard présomptueux et méprisant face à un jeune homme naif mais fier) peuvent mettre toutes leurs forces dans un duel mental dont on ne finit plus par savoir si le but est de donner une leçon à l'autre ou de s'en infliger une à soi-même.

Une dizaine d'années plus tard, Michael Caine remettra le couvert avec Death Trap (Piège Mortel) de Sidney Lumet, une autre adaptation théâtrale avec un personnage supplémentaire (l'épouse) mais des thèmes similaires. Caine, avec quelques années de plus dans le bide, y devient le mentor et Christopher Reeve (dans un de ses meilleurs rôles) l'élève. Le second a écrit une pièce de théâtre qu'il veut faire lire au premier, qui n'a plus eu de succès depuis des années et décide avec son épouse de l'inviter à dîner pour l'assassiner et lui voler son manuscrit... Un autre chef-d'oeuvre du genre, également bourré de rebondissements délectables.

Enfin, pour l'anecdote, Sleuth va avoir droit à une seconde adaptation, dirigée par Kenneth Brannagh, avec... Michael Caine dans le rôle de l'écrivain. Une passation de pouvoir entre les grands acteurs de leur génération ? Jude Law, pour preuve, y sera le jeune Italien. Etrangement, ce ne sera pas la première fois que Jude Law reprendra le rôle de Caine dans un remake, mais ce n'est peut-être pas pour rien : Caine a en effet un petit air de famille avec Law dans ce film en particulier... Une bonne idée casting. Reste à voir si Brannagh saura contourner l'écueil de "l'artifice" mentionné plus haut !
 

Qu'est-ce que c'est que ce cirque ?

Vu ce soir : "Nomade", une représentation du Cirque Eloize aux Folies Bergère, dans un quartier très sympa de Paris que je ne connaissais pas du tout (Grand Rex, Musée Grévin, etc). Je n'étais pas très chaud pour aller voir du cirque, mais bon... Pour ne pas mourir idiot. Et je n'ai pas eu le temps de regretter. Malgré un placement catastrophique en bout de salle avec des géants devant moi, j'ai été très enthousiasmé par ce spectacle différent de tout ce que j'ai vu avant. Plus que du cirque, c'est surtout une démonstration de danse, mélangeant l'onirisme à l'acrobatie.

C'est, au théâtre, ce que j'ai pu voir de plus proche de l'univers de Kusturica/Bregovic, avec des musiques slaves au violon et à l'accordéon, des chants italiens, une ambiance parfois très festive (notamment un banquet de mariage typiquement Kusturica justement), parfois plus mélancolique, notamment dans deux scènes parsemées de chutes de pluie. Il y a probablement de meilleurs techniciens que ceux-là, mais artistiquement il est difficile de faire mieux. Voir une dizaine de personnes jongler à toute vitesse sur scène tout en dansant, c'est assez étonnant. Beaucoup d'humour, de scènes éthérées, de corps enlacés, de contorsionnisme, d'acrobaties diverses, d'épreuves de force pour les bras et les jambes...

Le spectacle est très aérien, avec des cordes, des trapèzes et des cerceaux en veux-tu en voilà. Moi qui suis d'ordinaire plutôt réfractaire à ce genre d'exploit physique, je dois dire que j'ai vraiment été conquis par leur exécution pleine de goût et d'enthousiasme. Et, comme le disait un de nos amis qui était présent avec nous : "d'habitude, le cirque c'est pas trop mon truc... Mais quand tu mets des belles musiques derrière, ça change vraiment tout."

Un grand bravo à cette troupe québéco-internationale qui m'a fait passer une excellente soirée (de quoi se changer les idées après le broyage de noir de ce midi...). (PS : j'ai mis ce billet dans la catégorie "Cinéma" parce que je ne l'utilise pas souvent, et qu'en anglais, aller au théâtre c'est aller au cinoche... Mauvaise foi quand tu nous tiens, eheh.)
 

Copinach'

Je n'ai pas une passion particulière pour le copinage, mais c'est vrai que mes copains méritent souvent des coups de main. Après la très intéressante exposition sur les automates de Damien, je vous conseille cette fois d'aller voir au cinéma Adresse inconnue, de Kim Ki-Duk, l'auteur de l'excellent Printemps été automne hiver printemps, qui avait connu un joli succès en salles l'an dernier.

C'est une amie qui s'occupe de la promo du film et comme il est en diffusion restreinte, je ne peux passer à côté de l'occasion de signaler qu'Adresse inconnue est aussi bon et aussi fort que Printemps.... Il était ressorti comme un de mes films préférés à l'Etrange Festival édition 2002. Je me l'étais d'ailleurs acheté en DVD rapidement après. Une édition DVD assez décevante, donc autant le (re)découvrir en salles. Je n'ai pas trop le temps ni l'envie de faire une analyse détaillée du film (qui le mériterait pourtant), mais je vous prierai de croire (mes salutations distinguées) qu'il vaut le détour si vous aimez les drames coréens, les musiques envoûtantes et les images belles à pleurer. Plus d'infos sur Allocine, ici. Hoplà.
 

Le truc qui bouge et qui hurle.

Tiens, 11 jours sans poster, ça fait beaucoup... Mwuf. Ben qu'est-ce que vous voulez... C'est un blog fourre-tout, pas un journal-intime-mis-à-jour-toutes-les-10mn, ni une thèse de littérature... En plus j'ai pas grand-chose à dire.

Bon, si vous avez cliqué c'est que vous n'avez vraiment rien que ça à faire...
Alors euuuh... J'ai plus ou moins fini le système de forum de kyodai.com, ça marche comme sur des roulettes et, n'ayons pas peur de le dire, c'est devenu pour moi plus "pratique" et plus utile qu'un Invision. Y'aurait de quoi faire des jaloux avec mon code, vraiment... Et en plus je ne cherche pas à me faire des sous dessus. (Je ne cherche pas non plus à le diffuser du tout, d'ailleurs... :p)

J'ai repris le boulot sur mon jeu... Je découvre de nouvelles façons de le faire planter, c'est très chouette. Et je ne me souvenais plus les joies de passer une soirée entière sur un bug minable. Ah, vraiment, heureusement que c'est mon boulot payé, celui-là, parce que sinon je retournerais vite à mes verts pâturages HTML.

Z'ai vu Le château qui bouge hier. Ou Le château ambulant du magicien qui Hurle, me souviens plus bien. C'était 'achement bien. Je l'ai même préféré à Chihiro... Faut dire que j'étais très fan du bouquin, et que Miya-kun ne l'a pas défiguré. En gros, il est resté très fidèle à la trame principale sur la première moitié du film, puis c'est parti en couille après. Vous avez remarqué qu'on ne revoit plus Lettie ? Et qu'on ne nous dit jamais sur quoi débouche la porte noire ? Et pourquoi la Sorcière des Landes a lancé son sortilège, hein, à la base ? Dans le bouquin c'est expliqué, et en plus le coup de la porte noire est passionnant. Dommage. Mais bon, du coup ça m'a permis de découvrir le scénario sans avoir à toujours comparer au livre... (à part les "Oh là là, les rôles de la Sorcière des Landes et de Sulliman ont été inversés" de bon ton...)

Et si la deuxième moitié du film est franchement bordélique et pas très bonne question rythme, elle gagne beaucoup en poésie par rapport à la première. Ne serait-ce que le choix de rendre le sortilège moins présent. Je préfère quand même nettement le Calcifer du livre. Enfin bref, les deux sont formidables, donc si vous avez lu le livre, voyez le film, et si vous avez vu le film, lisez le livre ! (En plus vous aurez une vraie fin, précipitée et bordélique elle aussi, mais pas autant que celle du film ;))
 

Trou de mémoire

Rhâ ! Ca me harcèle depuis ce matin, et ça m'énerve. J'ai le souvenir de ce dessin animé que j'avais vu quand j'étais gamin... Un film d'animation, au budget assez limité, probablement d'Europe de l'Est ou de Russie, qui était sorti en France en vidéo dans les années 80... Je crois que mon père l'a toujours d'ailleurs, mais je ne vais pas l'embêter avec ça. Ca reprend l'histoire de Dame Holle, une fée qui fait tomber la neige en époussetant des oreillers, il y a aussi deux soeurs (une blonde, l'héroïne, et une brune), et un puits magique au début du film. Il me semble qu'il y a "Cendrillon" dans le titre, même si les histoires n'ont aucun rapport... (le conte s'appelle Dame Holle, a priori. Une heure de recherches pour retrouver son nom, déjà... Hem.)
Ca rappelle quelque chose à quelqu'un ? ;)
 

C'est pas le fils de Bill Gates...

Je reviens du spectacle de Didier Porte, "Didier Porte aime les gens". Délicieux ! J'ai fait la connaissance de cet humoriste génial sur la chaîne Comédie il y a quelques années, quand ils ont diffusé son premier spectacle, "Didier Porte joue et gagne à être connu".

Je suis tombé complètement amoureux de son style, et même si je ne suis pas beaucoup ses chroniques sur Oui FM (je ne m'intéresse pas à la télé-réalité donc les références me passent un peu au dessus de la tête), et que je viens d'apprendre seulement aujourd'hui qu'il travaillait aussi sur France Inter (je suis plutôt France Info à la base...), je n'aurais pu rêver de le voir en chair et en os... Bon, ben c'est fait et comme dit plus haut, j'ai adoré (et c'est pas faute d'avoir dû me concentrer, étant malade comme un chien pour le coup). Son nouveau spectacle est, à la manière d'un Guy Bedos (qui joue ici les parrains spirituels), en prise directe avec l'actualité, et il distribue les torgnoles à tout le monde (sans exception : toutes les religions, toutes les classes politiques, je crois que les seuls à s'en tirer sont Arte et France 5, qui étaient juste qualifiés "d'austères", et propices à son projet fantaisiste de "téléthon pour aider la classe ouvrière"... Encore un sketch mémorable :)). Et ça fait du bien ! On notera avec délectation les trois sketches où DP s'adresse à Dieu, toute la salle était vraiment hilare à ces moments-là.

L'autre surprise pour moi, c'est la découverte de la mythique salle du Point-Virgule (le lieu du tout premier spectacle de Bigard), dans le Marais, dont je m'imaginais qu'elle était plutôt cossue, mais à ce point...! Scène comprise, elle doit faire dans les 50 à 80 m², pour une centaine de places à tout casser... Les sièges sont très bas, tout le monde est accroupi, moi-même et ma copine étions sur un banc placé sur le côté de la salle, juste à côté de l'entrée, mais du coup je me retrouvais à deux mètres à peine de l'artiste ! C'est une bien belle expérience, quoi... Plus c'est petit, plus c'est chaleureux. Rien à faire des artifices ! J'ai adoré tous les spectacles de Bigard, mais je n'ai pas pu supporter le dernier... Le réalisateur passait son temps à filmer les gens qui rigolent (rien de tel pour vous couper l'appétit du rire), à faire des plans de l'arrière pour bien montrer qu'il y a douze trillions de spectateurs, et à filmer Bigard de loin pour qu'on sache bien que la scène fait 800 m²... C'est triste, parce que ça se fait au détriment de l'interprétation, quasi-invisible du coup (quoique, je n'ai pas l'impression d'y avoir perdu grand-chose), et ça n'aide pas à rattraper le texte qui n'est plus aussi percutant qu'avant... Heureusement qu'il y a quand même la relève par-ci par-là !
Je vous recommande donc par exemple Didier Porte (sans déconner...), la salle était bondée mais le monsieur il nous a dit d'inciter nos amis à venir, donc je transmets la consigne... :) Renseignements ici, attention y'en aura pas pour tout le monde... (En fait c'est jusqu'à samedi uniquement, pour le moment...)
 

Tourne le bouton, le bouton tout rond...

Avant-hier j'ai eu le plaisir d'être invité au vernissage d'une exposition organisée par un de mes amis, au musée des automates de Neuilly-sur-Seine. Je lui ai promis de lui faire un petit papier mais j'ai été pris par le travail, mais comme c'était vraiment très bien et original, je vais prendre quelques minutes pour vous en parler.

L'exposition, intitulée "Jeux d'automates", se déroule à l'Hôtel Arturo Lopez, 12 rue du centre, 92200 Neuilly. C'est la quatrième à droite en passant sous le pont de Puteaux en direction du nord, pas bien compliqué. Le cadre est très joli, et je n'ai pas souvent l'occasion de faire des expositions, alors en plus un vernissage avec cocktail associé, je ne vais pas faire ma fine bouche :) Surtout que j'y retrouvais d'autres amis pour une bouffe après la sortie...

Bref, j'y suis allé l'esprit tranquille en compagnie de ma copine, et on a véritablement craqué sur certains automates exposés. L'exposition est plus ou moins séparée en deux parties. En entrant, sur la droite, une salle propose des automates très simplistes autour du thème du cirque, réalisés par le seul Français de l'expo. Une ambiance qui ravira les enfants, qui comme chacun sait s'excitent à la moindre bêtise, reste quand même à me convaincre de l'intérêt des réalisations. Figurines minuscules, pas très réalistes, aux mouvements limités, des scènes qui ne racontent pas grand-chose... J'ai bien fait de visiter cette salle en premier, il ne s'agit que d'une mise en bouche, qui plaira sans nul doute aux plus jeunes. Au fond de la salle, il y a une autre pièce avec des automates du même auteur, mais disposés en cercle autour d'une sorte de piste de cirque, c'est déjà plus intéressant, surtout qu'une musique d'ambiance appropriée est jouée ici. Au fond de la pièce, une oeuvre savoureuse découpée dans du matériau noir, réalisée pour la décoration par mon ami en question. Je crois qu'il était content que je lui dise que c'était le clou du spectacle de cette partie de l'exposition... ;-)

Bon, maintenant on passe à l'autre moitié, réalisée par des artistes anglais... Il reste trois salles à visiter : une grande avec de nombreux petits automates humoristiques, sarcastiques et parfois poétiques, une plus petite avec principalement des automates d'un artiste colombien installé en Angleterre, et une dernière, la plus petite, avec peut-être les créations les plus poétiques de l'exposition.

Passons rapidement sur la salle "colombienne" : les sculptures sont intéressantes, présentant des membres disproportionnés par rapport au visage, et une grande simplicité dans les scènes représentées (un mangeur de pastèques, etc). Au centre de la pièce, une sorte de camion sorti tout droit du Tiers-Monde, qui transporte une bande de paysans ronflant aux côtés de leur poulailler... Plutôt amusant.

Le gros de l'exposition est donc à mon avis dans les deux salles restantes. La plus petite renferme de petits bijoux. Deux marins dansant tels des idiots du village, dès qu'on actionne la manivelle c'est à mourir de rire. Un vieil homme qui tente de s'envoler avec un attirail digne de celui d'Icare : fascinant. Une autre version plus petite et plus fragile en est présentée, on ose à peine y toucher ! Deux anges aux yeux exorbités qui déjà sans bouger font beaucoup sourire, mais quand on trouve leurs manivelles, il y a un côté féérique qui se dégage de ces deux personnages en robe qui agitent leurs bras comme s'ils pouvaient s'envoler malgré l'absence d'ailes... Juste à côté, deux danseuses exotiques (dont une Mata Hari !) font rouler leur ventre au contact du visiteur. On ne pourra réprimer une pensée perverse à leur vision, bien que les articulations du ventre leur donnent l'impression d'avoir de sérieuses vergetures ;-) Enfin, une scène hilarante montrant un loup à table en compagnie d'un mouton... Le mouton se penche devant le loup pour manger sa salade et... Le loup se précipite pour avaler le mouton, qui s'éloigne de nouveau :)

Enfin, on passe à la grande salle des petits automates anglais... Mon ami semblait beaucoup apprécier cette représentation d'un Japonais plongeant ses baguettes dans son bol pour y attraper un morceau de fugu avant de l'avaler et de s'écrouler raide mort immédiatement. L'inscription en japonais signale qu'il faut consommer son fugu uniquement dans les restaurants habilités à le préparer dans de bonnes conditions. Merci du conseil ;-)

Un de mes amis a visiblement craqué sur un orgue miniature où s'ébatent deux chèvres qui jouent vraiment de l'instrument en question (on entend la petite musique qui en sort). Ma préférence va plutôt à cet "avare sur son lit de mort", dont le fossoyeur (?) se penche lentement pour ouvrir le coffre d'or, jusqu'à le refermer précipitamment quand l'avare se lève d'un bond. Ou encore cette intrigante machine "Sex Change 10 pence", semblable à un photomaton dont on ne voit que des chaussures d'homme dépasser... Jusqu'au moment fatidique ;)

Un autre bon moment, celui de la "solitude de l'homme invisible". Une chaise, une table, une tasse de café sur la table... Une petite cuillère dedans... On actionne la manivelle, et la petite cuillère tourne toute seule dans la tasse. Il faut le voir pour bien comprendre... ;) Un de mes automates préférés représente un couple se tenant les mains dans une baignoire. En activant la machine, la baignoire se coupe en deux et sépare progressivement les vieux amants, qui au bout d'un moment doivent lâcher prise et se tournent lentement vers le manipulateur, comme pour lui crier leur désespoir... Puis la machine les ramène progressivement l'un vers l'autre, et leurs mains se retrouvent à nouveau réunies. Ce que j'ai apprécié dans cet automate, c'est que son créateur n'a pas simplement cherché à mettre en place une bonne idée (des aimants dont les propriétés physiques créent une animation réaliste), mais a réussi à combiner à la fois cette bonne idée technique, et une création poétique qui n'aurait pas eu le même impact sans les aimants. Bravo.

Je m'arrête là pour les descriptifs, il vous restera encore un bon nombre d'automates à découvrir, mais ça vaut vraiment le coup d'oeil si vous appréciez ces marionnettes mobiles façon Syberia. Nostalgie, quand tu nous tiens ! Un coup de chapeau à notre chargé de mission préféré, qui doit être en train de passer ses soirées à réparer les automates cassés par les manipulations trop brusques des visiteurs insensibles. Courage, chevalier ! ;-)

C'est ouvert du 5 novembre au 5 décembre prochain, du mercredi au dimanche de 10h30 à 17h30, sauf le 11 novembre. Téléphone : 01 47 45 29 40