Encore un billet plein de spoilers, donc... Si vous n'avez pas vu l'épisode final de Galactica, passez votre chemin parce que c'est de ça que je vais parler. Il y a près de 5 ans, je publiais sur Cynarhum un message en forme de coup de gueule sur une repompe que je trouvais assez éhontée. Le message concernait la série Wolf's Rain et vous pouvez encore passer votre chemin, là aussi. Sinon, allez le lire in situ. Des années plus tard, je découvre Galactica, et immédiatement se pose la fameuse question : s'ils arrivent sur Terre, à quelle époque ça sera ? Trois possibilités : le présent (déjà vu dans Galactica 1980), le futur, ou le passé. Le futur a été plus ou moins abordé dans l'épisode "Révélations", où ils découvrent l'ancienne Terre. Il restait la possibilité du passé. Comme j'avais été assez marqué par cette histoire sur Wolf's Rain, je m'étais immédiatement mis en tête que s'ils arrivaient dans un passé lointain de la Terre, ça serait la nôtre, et ils la coloniseraient, et on nous apprendrait ainsi que nous sommes tous leurs descendants. Bon, ben ça n'a pas raté...! Ron D. Moore avait déclaré dans une interview il y a quelques semaines qu'il voulait une "fin choc" et originale, et qu'il était déçu de ne pas avoir pensé à la fin des Sopranos, pour plaisanter. Dans le même esprit, une discussion récente avec un ami m'a appris que RDM avait l'intention de terminer sa série DS9 sur la destruction de la station éponyme, projet qu'il avait dû abandonner parce que Babylon 5 s'était terminé dans des circonstances similaires - et Dieu sait combien RDM voulait éviter de donner matière à débattre aux fans de l'une ou l'autre série à propos de leurs nombreuses similitudes. Pourtant, B5 se terminait sur un caméo de l'auteur de la série, JMS. Et BSG se termine sur un caméo de l'auteur de la série, RDM. Premier point : finalement, ça ne le dérangeait pas tant que ça, de finir sur des hommages à d'autres oeuvres...? |
Mais bien entendu, ce n'est pas la plus frappante des similitudes avec une autre oeuvre. Comme mentionné plus haut, le concept entier de la fin semble repris de Gall Force - Eternal Story, film d'animation sorti en 1986 au Japon. Je reprends donc : deux races (monstres contre femmes) qui se battent depuis des siècles, création d'un hybride entre monstres et femmes qui devient un "homme", destruction des deux races, crash sur la Lune, et les deux survivants vont sur la Terre du passé et deviennent Adam et Eve. Le rêve créationniste passé à la moulinette de la science-fiction-bouillabaisse japonaise : délire. La version Galactica ? Deux races (robots contre humains) qui se battent depuis des décennies, création d'un hybride entre robots et humains qui deviendra la future mère de l'humanité, destruction d'une des races, arrivée sur la Terre, et les survivants renoncent à la technologie pour se mêler aux populations préhistoriques locales. Le rêve évolutionniste passé à la moulinette d'une science-fiction intelligente et posée : bien vu, mais... Pas si original que ça, finalement, non ? Il y a peut-être d'autres exemples, peut-être Gall Force est-il même pompé sur une autre oeuvre antérieure, après tout je commence à lire un livre de Christopher Priest dont le sujet [1] me semble, vous l'aurez sans doute remarqué vous aussi, repris de Galaxy Express 999... Paru quelques années avant. Coïncidence ou pas ? Je ne sais pas, moi, monsieur, ne tirez pas sur le messager... Mais alors que Wolf's Rain m'avait particulièrement énervé dans la repompe, ici j'ai presque senti cela comme une coïncidence, la rencontre des grands esprits. Et j'ai donc pleinement profité de l'ensemble du final de la série, grandiose à tous points de vue, et dont les images me hantent encore l'esprit vingt quatre heures après leur découverte. Je pense qu'on en parlera encore avec intérêt dans les années à venir. Maintenant, si vous voulez commenter le dernier épisode, n'hésitez pas à le faire ici ! Les spoilers sont autorisés, bien sûr. (Et j'ai repris les images de Galactica du blog de Mo Ryan sur le Chicago Tribune, merci.)
Bon, je commence à me passer un peu le premier épisode de Casshern Sins, la nouvelle série qui dépote de Shigeyasu Yamauchi... Le générique ! - Euh c'est quoi ces images...? On dirait qu'il n'a pas été terminé à temps... Il n'y a pas la moindre animation... Ca ne ressemble pas du tout à un générique de début, ça... Ca va complètement à contrepied - La chanson, bof... - Le staff commun avec Saint Seiya ! Il semblerait que Yamauchi ait réussi à débaucher les artistes suivants : - Kimitoshi Kawasaki (prise de son du Tenkai) - Kunio Tsujita (sélection des couleurs --> ça veut dire qu'on aura peut-être des news d'insider croustillantes sur kunion.com ) - On notera (tout le monde ne le sait pas) que Kaoru Wada, le compositeur, était déjà celui qui avait fait des prouesses sur Mushiking... Au vu de ses premiers travaux sur Casshern, on est dans le même style. Bon, j'ai regardé quelques scènes... C'est un mélange de très sombre, et de très Yamauchien (la rencontre avec la petite fille). Entendre de nouveau Tôru Furuya, c'est que du bonheur. En plus, le héros ressemble à un Seiya plus âgé... Tout le doublage en général est superbe. La série est en 16/9, youpi Générique de fin : story-board et direction technique de Yamauchi... Assistante à la direction technique, Naomi Nakayama, également créditée comme assistante-réalisatrice et "creative producer". Direction de l'animation, Yoshihiko Umakoshi (le chara-designer). Parmi les animateurs, il n'y en a qu'un seul qui me dise quelque chose : Ken Ôtsuka (Hades Sanctuary, Tenkai, Rinkake, B't X, Xenosaga, génériques du Meikai). Chez les intervallistes, on remarquera un Tetsurô Aoki (mais le deuxième kanji de son prénom le distingue de l'intervalliste d'Abel, également chara-designer de Zetsuai), et Tadayoshi Yamamuro (animateur sur le Tenkai). Voilà pour le côté "technique"... Artistiquement, je l'ai dit plus haut, ça m'a l'air d'être du niveau de Mushiking. Et vu qu'il n'y a pas de scarabées en 3D à la con, c'est peut-être la série qui va enfin réveiller tout le monde
Merci à Diditoff qui a repéré ce message que j'avais déjà lu en anglais il y a quelques décennies. Mais à mon grand regret, il y manque la visualisation de quelques-uns des plus gros poncifs rencontrés dans les séries et films américains. C'est bien simple, je n'en compte plus le nombre. John Smith est assis sur son canapé. Soudain, il entend une sensuelle voix de femme qui lui murmure, "Vous avez du courrier". Il se tourne alors vers l'ordinateur, et regarde l'écran :YOU'VE GOT MAIL(Sur trois lignes, parce que les caractères font 2 mètres de haut) Il appuie sur la touche Shift, et immédiatement, son logiciel de courrier ouvre une fenêtre maximisée, avec le contenu du mail qui s'affiche rapidement, caractère par caractère (c'est encore plus rapide que sur un Minitel), là aussi en fonte gigantesque, tandis qu'un synthétiseur vocal lui lit le mail dans un parfait accent.
Il suffit alors qu'il dise, "Commint ? Robbie a eu un tuyau trouvé sur un ordinateur hacké du KGB, selon lequel Jessica a été kidnappée par mon plus terrible ennemi, l'Homme de Bronze ?!" et l'ordinateur le met immédiatement en relation avec le commissaire McCartney.
Et donc là, une fenêtre de chat s'ouvre, avec un texte plus petit parce que la caméra a eu le temps de faire un gros plan. John tape "nmsmnsmnssmdn", l'écran affiche donc naturellement "Commissaire, Jessica a été kidnappée !", et moins d'une seconde plus tard, la réponse s'affiche :Commissaire McCartney> J (bip)Commissaire McCartney> J' (bip)Commissaire McCartney> J'a (bip)Commissaire McCartney> J'ar (bip)Commissaire McCartney> J'arr (bip)Commissaire McCartney> J'arri (bip)Commissaire McCartney> J'arriv (bip)Commissaire McCartney> J'arrive (bip)Commissaire McCartney> J'arrive ! (bip)Le tout en temps réel. Le texte ne peut pas revenir en arrière, car comme chacun sait, le commissaire McCartney ne fait jamais de faute de frappe, d'ailleurs le concept de touche Backspace n'existe pas dans les films américains. Quand on fait une erreur de frappe, c'est que c'est l'ordinateur qui a été piraté pour vous empêcher de taper le bon mot, on lui colle une balle ou deux et il repart. Mais à la fin, heureusement, on découvre que Robbie s'était trompé, Jessica était juste allée faire caca.
D'habitude, les double-épisodes de Doctor Who, ça me lourde un peu l'estomac, comme un sandwich grec avec trop de viande... C'est juste là pour étirer en longueur des scénarii sans grand intérêt avec plein de scènes d'action qu'il faut rentabiliser. Hier, j'ai vu le meilleur épisode de la série. Sans contestation possible pour moi. Meilleur épisode parce qu'il ne souffre d'aucun temps mort ? Parce qu'il est d'une inventivité qui fait honneur à la marque de fabrique de la série ? Parce qu'il est à la fois drôle et émouvant, sans pour autant verser dans l'habituel chantage aux larmes ? Parce qu'il est appréciable de voir une histoire s'adresser autant à notre froid et calculateur cerveau qu'à nos tripes, nos peurs irraisonnées et nos ressentis les plus enracinés ? Parce que, selon cette expression que j'aime particulièrement, "le tout est encore meilleur que la somme de ses parties" ? (Reste 4241 caractères)
Le Monde du Fleuve de Philip José Farmer est une des sagas classiques de la science-fiction low-tech. Son premier tome a obtenu (et largement mérité) le prestigieux Hugo Award du meilleur roman. Le genre de lecture dont on a l'impression de ressortir plus intelligent, et en tout cas plus cultivé. C'est important, la culture. Concept : 36 milliards d'humains, issus de la préhistoire à notre ère, sont ressuscités au même moment, au même endroit : une planète terraformée pour n'être qu'une interminable vallée traversée d'un fleuve s'étalant sur des millions de kilomètres. Les lazares ont de nouveau 25 ans, un corps imberbe (les cheveux repousseront plus tard) et en pleine santé, et la vie (ou la mort) devant eux. Accompagnés d'un Graal (une boîte indestructible qui leur fournit régulièrement mets succulents et cigarettes), ils ne vieilliront désormais plus, et s'ils meurent sur ce monde, ils sont ressuscités le lendemain à un autre endroit du Fleuve. Paradis, Enfer ou Purgatoire, chacun se fait sa propre idée. Il n'y a pas de mode d'emploi fourni avec cette résurrection. Les bonnes vieilles habitudes terrestres reviennent rapidement : meurtres, viols, suicides, esclavagisme et torture côtoient naturellement d'autres idéaux : ceux des néo-hippies qui décident de réinventer à la sauce résurrectionnelle la vie communautaire et la révolution sexuelle, rappelant la période où furent écrits ces livres; ceux des religieux qui pensent être là par la grâce divine, et se mettent en quête du salut de leur âme; et enfin ceux des cartésiens, qui n'ont pour la plupart qu'une seule obsession : connaître la raison de leur présence ici. Certains humains sont rapidement contactés par un "Mystérieux Inconnu", alias X, qui se présente comme un Éthique, la race responsable de leur résurrection, qui a besoin de l'aide des meilleurs représentants du monde terrien pour conquérir le Saint-Graal, la Tour des Éthiques située aux sources du Fleuve, dans la mer polaire, et l'aider à déjouer les plans tout aussi mystérieux, mais visiblement pas si éthiques que cela, de ses congénères pas peu fiers. Ainsi, Richard Francis Burton, explorateur du Nil, prend la route vers les sources d'un fleuve autrement plus majestueux. Pendant soixante ans, il passera d'une embarcation à l'autre et rencontrera des dizaines de personnalités importantes, en compagnie de la fidèle Alice Liddel, l'inspiratrice du Pays des Merveilles. Il devra déjouer les plans de nombreux agents des Éthiques infiltrés parmi les humains, et tenter de retrouver les autres privilégiés qui ont été contactés par X. Si cet aspect du récit est passionnant, ce n'est malheureusement pas le cas de la "B Story", l'histoire parallèle, centrée cette fois autour de Sam Clemens, alias Mark Twain. Lui aussi contacté par X, il réussit après des années d'acharnement à construire un bateau à aubes, pour se le faire voler aussitôt. L'intégralité du tome 2, puis la moitié des tomes 3 et 4, est consacrée à son histoire, et à sa quête des sources du Fleuve, qui est largement éclipsée par son obsession de rattraper le bateau qu'on lui a volé, et de se venger. L'idée de départ est bonne -- montrer par A plus B que la recherche de la vengeance entraîne souvent bien plus de malheurs, comme les conflits modernes nous le rappellent chaque jour. Mais l'exécution est ratée : on passe vraiment trop de temps à attendre que ce fougueux Clemens passe sa crise d'urticaire sur autre chose qu'un foutu bateau. Heureusement qu'il est bien accompagné. Le tome 3 se concentre également sur la fabrication d'un dirigeable et sa tentative d'assaut de la Tour. Encore une aventure passionnante, mais qui se termine en carnage. Surtout qu'entretemps, les "petites résurrections" ont mystérieusement cessé. Une manière de remettre un peu de tension dans un univers trop lisse ? Mais les faits sont là : la saga est au moins aussi connue pour la qualité époustouflante de son pitch, que pour ses problèmes de rythme. Dans l'absolu, j'imagine qu'on pourrait obtenir un livre parfait en supprimant la quasi-totalité des tomes 2 et 3, et en se concentrant sur les aventures de Burton. Mais les quatre livres ont pourtant d'autres atouts dans leur poche. D'abord quelques personnages vraiment attachants, comme Joe Miller le géant préhistorique avec un cheveu sur la langue et une propension à la générosité et à l'humour intello. Monat l'extra-terrestre intrigant mais chaleureux. Goering, le second d'Hitler, poursuivi par ses démons et qui montre que la rédemption n'est pas un vain mot. Piscator, le Japonais sage, discret et adorable. Et bien sûr Cyrano de Bergerac, le truculent, l'ineffable bretteur. Et si Farmer n'est pas l'écrivain le plus agile de sa génération, il n'en est pas moins délicieusement érudit. Et comme la plupart des têtes trop pleines, il aime étaler sa confiture. Chaque personnage, connu ou moins connu, nous déroule sa biographie terrienne, parfois sur de nombreuses pages. Chacun a sa propre philosophie personnelle, ses idées sur la religion, la sexualité, les relations sociales, et ne se prive pas pour les partager. Inutile de préciser que le choix de Burton pour héros, bête sauvage aux multiples facettes, était d'autant plus indiqué. En somme, en dehors de la Grande Aventure de la Mort, c'est avant tout à un laboratoire ultime de la Vie auquel nous assistons : on donne à l'humanité la chance de s'améliorer, en l'unissant avec toutes les ethnies de toutes les époques, et lui laissant la denrée la plus rare sur Terre : le temps de la réflexion. Rien que pour ça, j'ai bien envie de reprendre mes rames et de pagayer vers de nouvelles pages de l'auteur. (Écrit le 3 mai... Oui, c'est un peu long comme délai de publication )
Ouhlàlà, mais c'est que j'ai pas posté officiellement sur Naologismes depuis plus de six mois, moi...?! Mais qué pasa mes amis ?? Non, je n'ai pas "arrêté", je ne suis pas "découragé", je ne suis ni fait ni à faire, c'est juste que j'étais tellement content de ma critique de Dexter que je n'ai plus osé poster de conneries depuis, par peur de décevoir mon cher lectorat. Finalement, après six ans mois de réflexion, j'ai décidé que (1) mon lectorat était parti depuis longtemps et (2) c'est pas en se cachant la tête sous terre qu'on arrive à se sortir les doigts du fondement, et que je pouvais donc me remettre à poster mes conneries. On démarre donc sur un sujet aussi passionnant que les RPG japonais débilifiants. J'ai quasiment terminé Final Final Crystal Chronicles: My Life as a King (à vos souhaits), le "Dungeon Keeper" de Square qui vous met dans la peau d'un enfant-roi chargé de reconstruire une ville et de la faire prospérer en envoyant ses sujets batailler des monstres à sa place... Mais attention hein, on ne voit rien, il faut tout imaginer avec son cerveau, c'est bien, ça permet de se faire des combats à gros budget dans la tête. C'est un jeu vendu en ligne sur la boutique Wii, pour la console du même nom. 15€, quand même. Le jeu, pas la console. FFCC:MLAAK, en plus d'avoir un nom à dormir debout, est malheureusement ultra-répétitif dans son déroulement classique (sans parler de l'unique musique qui passe en boucle et qu'on remplacera vite par un CD de Legend of Mana par exemple). Le matin (car oui, il n'y a pas de compteur de temps, le jeu se déroule en journées à la fin desquelles la chancellière sexy à lunettes nous invite à aller faire un gros dodo et peut-être qu'elle nous lira une histoire si on est sage), le matin donc, j'ai les rapports de ce qu'on fait mes guerriers. Sur le champ de bataille, hein, pas au lit. Le rapport. Oh et puis marre, au lit si vous voulez. Ce geste quotidien est également un aperçu de la montagne de chiffres et de données et de dialogues qu'il faut gérer dans le jeu (voir ci-contre). C'est bien simple, alors que l'histoire est tout à fait intéressante et bien éloignée du cliché manichéen classique (traduction : le méchant a une raison de jouer les méchants, en fait à bien y réfléchir, le cliché dans les Final Fantasy c'est que le méchant a toujours une raison d'être), il faut reconnaître deux choses : on finit par sauter les dialogues des habitants de la ville même si parfois certains nous apprennent des détails croustillants (de toute manière le jeu pioche au hasard dans une série préétablie qui évolue au fil de l'histoire, donc on finit toujours par en lire la plupart), et Nao est vraiment le champion du monde des phrases kilométriques (et encore, je fais un effort). Ensuite je leur demande d'aller dans tel ou tel donjon, soit pour faire de l'XP, soit pour explorer et dégotter le boss, soit pour battre le boss (qui débloquera soit un nouveau bâtiment pour la ville, soit un nouveau donjon à explorer), soit pour aller battre un gros monstre qui refile des matériaux permettant d'upgrader les armes, armures et items en vente à la boucherie du coin... Enfin, on passe le restant de la journée à courir dans tous les sens dans sa ville, pour trouver des gens à qui parler, qui vont permettre d'augmenter le "moral des troupes", ce qui, après avoir passé une douzaine d'heures sur la chose, n'apporte absolument rien, à part la vague satisfaction de savoir que le peuple vous aime (sors ta CB pour une petite égo-pipe). Ce qui j'imagine, permet aussi d'éviter que certains guerriers ne soient trop déprimés et déclarent forfait tel ou tel jour pour préférer se reposer... Ce qui de toute manière arrive aussi quand il se fait latter dans un donjon, événement trop fréquent à mon goût. Tout cela est si peu sexy que je préfère vous mettre des images du contenu additionnel payant. Ah oui parce qu'en plus chez SquareEnix maintenant ils cherchent à vous vendre des bikinis qui leur prennent 3 minutes à modéliser. Le capitalisme ingame et offgame. Mais bon... Mon verdict perso, si tant est qu'il vous intéresse (mais si vous êtes arrivé à ce stade de lecture, c'est qu'en plus d'être particulièrement masochiste, vous vous y intéressez vraiment à ce bousin, bougre de consommateur compulsif) : euh... ben c'est quand même vachement sympa, quoi. Malgré tous ces défauts, c'est quand même bien marrant de jouer un rôle un peu différent de l'habitude. Bon là j'ai arrêté à deux donjons de la fin parce que ça commence à devenir long de les explorer -- ils sont loin, et ces c*ns tiennent absolument à visiter toutes les boutiques et la taverne avant de se décider à partir, genre à la mi-journée, et quand ils arrivent au donjon ils ont le temps de latter un ou deux monstres avant de décider qu'il est l'heure de rentrer faire dodo... Ça mérite une bonne claque, ça. Un jeu qui cumule donc les défauts, mais ça n'entame pas totalement le plaisir de jeu. Tiens pour le coup je vous remets une illustration de la chancellière, parce que bon quand même, les lunettes et tout. C'est un peu ça, ce jeu : on l'illustre toujours avec les bons souvenirs, c'est ça ou se coltiner des screenshots de bâtiments miteux ou du petit morveux qu'on dirige. (Et c'est là que j'en rajoute un juste après, ahah je suis ignoble). Voilà, comme qui dirait, je le rentre dans la catégorie des jeux "durant lesquels on se fait un peu chier, mais qu'on est quand même bien content d'avoir eus un jour sur sa route". Une sorte de parent pauvre (ben à 15€, quoi) de Radiata Stories, DQ8 et FF12. On va dire que si vous vous y essayez, je vous recommande surtout de gérer vos guerriers/mages/etc. et de mettre le bien-être du peuple en deuxième position. Par contre, lâchez complètement la quête pour "leveler" le royaume. Ca coûte très cher en "bonus de moral", et ça n'apporte rien de valable. On préfèrera les investir dans le peuple, tout aussi inutile mais plus gratifiant. Évitez également l'achat des bonus payants. J'ai acheté le pack de 11 donjons à 3€ et je n'en visiterai aucun parce qu'ils sont d'un niveau trop élevé et que tout ce dont j'ai envie maintenant, c'est de faire sa fête au Dark Lord et de pouvoir le montrer du doigt en rigolant à la prochaine réunion des maîtres du monde. Mouhahahaha. Ah zut faut que je travaille mon rire démoniaque, moi.
J'ai découvert une nouvelle technologie, les cristaux liquides, qui permettent des choses extraordinaires, comme par exemple de jouer à un jeu vidéo sur un petit objet pas plus grand qu'une carte à puce (ça aussi c'est une nouveauté technologique, je vous en reparlerai l'année prochaine), et ceci en mode monochrome, c'est-à-dire qu'il y a deux couleurs à l'écran ! C'est fantastique ce que le progrès permet de faire, non ? Plus sérieusement, j'ai toujours été un partisan des écrans CRT, mais mon Iiyama 17 pouces commence à se faire vieux, et même s'il peut sans doute encore tenir quelques années, il va bien falloir se résoudre à "suivre le mouvement", comme tout le monde... Depuis déjà plusieurs mois je fais attention aux modèles qui se vendent bien. Pour moi, l'idée de passer à un 24 pouces c'est du grand n'importe quoi. Se retrouver avec un écran gigantesque, devoir faire d'amples mouvements de la tête pour pouvoir lire une page web ? Je n'appelle pas ça "progrès", pour ma part... Donc, quelque part, je vais devoir me payer vite fait un moniteur 19 pouces (déjà que je trouve ça aussi un poil trop grand...!), pour éviter de repasser dans deux ans et de réaliser qu'ils ont tous disparu de la circulation. Concrètement, donc : j'ai besoin d'un modèle avec une rémanence faible et une bonne polyvalence. J'aime bien l'idée d'avoir du widescreen dans mon bureau (19'' en 1440x900), mais honnêtement, je ne suis pas sûr d'avoir envie de supporter toutes les incompatibilités avec les jeux. Je n'aime pas l'idée du format 5/4 (1280x1024) au lieu du 4/3 (1024x768), mais il faudra bien s'y faire, et c'est l'une des résolutions les plus employées sur le web aujourd'hui. La majorité des Internautes ayant désormais un écran LCD, j'aimerais m'assurer d'avoir le même confort d'affichage que pour les utilisateurs de mon site. Ah oui, et un sacré plus serait de pouvoir baisser la hauteur du moniteur jusqu'à presque toucher le bureau (ledit bureau étant un peu surélevé), et éventuellement de pouvoir le tourner à 90° (le 1024x1280, pour surfer sur le Net, ça doit être bien sympa !). Je me retrouve donc avec deux pistes à explorer : Belinea 1980 S1 à 280¤ chez Materiel.net (voir la critique chez LesNumeriques.com), et le Samsung SyncMaster 931 BW, en 16/10 mais chaudement recommandé par Joystick et CanardPC, mes deux publications préférées... En plus, il est encore moins cher (voir fiche sur Amazon). Dans le même ordre de prix, il y a aussi le Belinea 1970 S1, avec des caractéristiques similaires au 1980 S1, mais en dalle TN au lieu de MVA, et en 17'' au lieu de 19''. Alors voilà, appel aux geeks, merci de partager vos avis si vous êtes en possession d'un excellent LCD et que vous étiez effrayé à la base par l'idée d'abandonner le CRT !
Je viens de terminer ce matin le visionnage de la première saison de Dexter... "La" série au pitch délirant : un gamin adopté par un flic a des pulsions meutrières... Son père adoptif lui apprend à ne tuer que des meurtriers qui ont échappé à la police. Voici le premier "serial killer qui oeuvre pour le bien", joué par, excusez du peu, Michael C. Hall, l'attachant croque-mort homosexuel de Six Feet Under. Devenu légiste pour la police, sa spécialité : l'analyse du sang sur les scènes de crime. Il va bientôt se retrouver confronté à un mystérieux serial killer qui fait preuve d'autant de maîtrise que lui dans "l'art" du meurtre mis en scène de façon presque ritualistique. Au fur et à mesure qu'il apprend à respecter et à admirer ce mystérieux assassin, Dexter réalise qu'il s'agit plus qu'un jeu entre eux : il y a un véritable message derrière tout cela. Que cherche-t-il à lui dire...? Je vais d'abord lâcher le plus gros défaut de la série (mais qui, comparé aux autres séries US, n'en est pas vraiment un gros) : la tendance à vouloir "choquer avec des éléments déjà vus et mis en valeur sous un autre angle" est tellement systématique que Milady et moi avons bien compris qui était le tueur un épisode avant même que ça ne soit implicitement dit. Il y a pas mal de choses comme ça, par ci, par là... Mais ce n'est rien, vraiment. Parce qu'une fois qu'on a eu la confirmation, on est content de savoir qu'on a vu à travers les ficelles de l'histoire et que maintenant on ne va plus s'attarder là-dessus... Je sortais juste de l'incroyable My Name is Earl, à l'opposé du spectre mais pas si éloigné finalement... L'histoire se révèle tout aussi travaillée, mais fascinante par son traitement inédit, le pari de nous faire aimer un personnage principal qui, finalement, n'est qu'un salaud qui savoure la mort de ses victimes... Mais il faut dire qu'à peu près au milieu de la saison, Dexter commence à arrêter son petit manège et à s'éloigner de cette image sulfureuse des premiers épisodes. Sans doute pour nous aider à rentrer un peu plus dans sa tête... Pour mieux nous faire comprendre son comportement des derniers épisodes. Et là, je dois dire que les deux derniers épisodes nous en donnent pour notre compte. L'avant-dernier commence par nous révéler les origines psychologiques du comportement de Dexter... Je trouve déjà couillu de nous montrer un serial killer sympathique, mais alors nous montrer en plus qu'il a ses raisons à sa propre folie, si ça c'est pas déraisonnable ! Et on parle pourtant bien d'une série qui passe aux Etats-Unis, l'un des pays les plus exposés au phénomène des serial killers... Et le dernier épisode est une absolue réussite, qui prouve de façon flamboyante que, oui, le dernier épisode d'une saison conditionne largement l'impression globale qu'on se fait de ce qu'on a vu avant. Non content de répondre à quasiment toutes les questions de la saison 1 avec de l'action et énormément d'émotion (il y en a donc pour tous les goûts), cette conclusion se permet en outre de renforcer le sentiment d'emprisonnement mental du personnage principal, qui s'enfonce progressivement dans son propre délire non pas de persécution, mais de persécuteur incompris. À ce titre, la scène finale est tout simplement hallucinante : Dexter s'imagine ce que serait sa vie si les gens savaient ce qu'il faisait, et l'approuvaient dans son action. Et le sentiment de joie profonde qui se dégage de la scène renforce d'autant plus le côté malsain de ce voyage à l'intérieur d'un esprit dont la fascination qu'il exerce sur le téléspectateur est à la hauteur du danger latent qui est en nous : qu'est-ce qui nous sépare d'un tueur en série si l'on commence à approuver ses méthodes et à lui pardonner ses exactions ? Finalement, si Dexter est rongé par le fait de n'avoir personne à qui confier ses tourments, ce qu'il ne sait pas, c'est que derrière le petit écran, des millions de personnes sont prêtes à l'écouter. Arrêtons le massacre, nous sommes tous complices. Vivement la suite.
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