Attention à l'overdose...

Conversation authentique...
Milady : "Tu sais... Quand j'étais plus jeune, je trouvais que ceux qui écoutaient de la musique des années 70, c'étaient des ploucs."
Nao : "Ah bon... Et maintenant...?"
Milady : "Ben, t'as de la chance que je sois plus tolérante !"

Merci Milady donc, de supporter chaque jour le Nao qui écoute du prog en boucle, et qui a même besoin d'en mettre en bruit de fond avant d'aller se coucher.

D'ailleurs ça s'endort un peu ici aussi, et je suppose que je dois être le seul à essayer les albums proposés sur ProgNotFrog ;) (Lien dans la barre ProgLiens !)

Petit bilan provisoire...

- Osiris faisait vraiment de l'excellent prog.
- Mariza Koch, c'est vite lassant.
- Troisième Rive et son album Banlieues : peut-être "la" révélation de la semaine pour moi... C'est pas très très prog, sauf le morceau qui dure plus de 10mn, mais c'est vraiment de l'excellente chanson française. Incroyable que ça n'ait pas du tout marché ici-bas...!
- J'ai reçu mon CD de Black Widow IV (dont la jaquette est reproduite sur le billet). C'est effectivement très bon, mais ça reste dans le même style que les albums II et III, donc pour l'instant je ne suis pas aussi emballé que je ne l'espérais. Je ne l'ai écouté qu'une fois depuis ce matin, cela dit. Je rappelle que Black Widow, c'est quand même le bien :)
- Autre trouvaille (voir sur la page du mois de novembre) : Procréation de Morse Code... J'avais "tenté" cet album il y a quelques mois, juste après avoir découvert Harmonium. Je voulais voir tout ce que le Québec avait fait de meilleur en prog. Seul problème, l'album est introuvable en CD, et les seuls MP3 téléchargeables omettaient tous la pièce majeure (éponyme) de l'album. Eh bien voilà, grâce à ce blog, j'ai enfin pu l'écouter, et... Elle est époustouflante !! Bravo ! De loin ce que Morse Code a pu faire de meilleur...

D'autres découvertes de ces derniers jours via le site :

- Gäa : excellent krautrock. J'adore leur nom.
- Eiliff : pareil, en un peu plus jazzy. J'aime encore plus leur nom.
- Novalis : wah ! Krautrock dans la lignée d'Eloy. Un des meilleurs groupes du genre !
- Maneige (déjà mentionné dans mon précédent commentaire) : mon troisième groupe québécois préféré, avec Harmonium et Morse Code. "Les Porches", je ne m'en lasserai pas avant longtemps...! Surtout "Les aventures de Saxinette et Clarophone" ! Rien que le titre, génial :mdr: A noter que le leader du groupe a sorti en 2005 un album de musique classique principalement dédié à ces instruments par ailleurs... Et qui est vraiment exquis. Ce n'est pas du prog, mais ça ne l'empêche pas d'être conseillé aux oreilles exigeantes !
- Far East Family Band : il faudra que je fasse un billet consacré aux deux membres les plus connus de ce groupe... C'est important pour moi. Leur album "Parallel World" est incroyablement bon.
- Sadistic Mika Band : c'est du tout bon, l'album "Black Ship". Ca sent bon le prog japonais des années 70 !
- Pollen : encore un groupe québécois... Il faut que je réécoute avec plus de concentration leur unique album. Il m'a l'air excellent.
- Rainbow Theatre, groupe australien (eh oui, il y en a dans le prog !), et son album Fantasy of Horses, écouté une seule fois mais à retenir : de l'opera mélangé avec des sons prog typiques. Wouhou.
- England et son album Garden Shed...
- Planetarium et son exceeeeellent album Infinity. Une musique très calme, très reposante, et des pointes d'agitation par-ci par-là... Je comprends que cette oeuvre soit devenue culte.
- Kaleidoscope, c'est un peu pourri.
- Crack et son "Si Todo Hiciera", un des quelques albums que j'aie chaque fois envie de remettre. Excellent mix de synthétiseurs limite 80's et de prog classique. Très belles mélodies. Viva España !
- Neuschwanstein, avec son album Battlement, me rappelle beaucoup la joie de jouer de Genesis et la voix de Peter Gabriel. Ajoutez à ça une pincée de synthétiseurs très fin 70's... Peut-être que c'est un peu ce qu'on aurait eu chez Genesis si Gabriel n'en était pas parti ?
- Fuzzy Duck. J'adore le nom de ce groupe... Ils ne se prennent pas au sérieux, mais-le-beat-est-bon. (© Kamini)
- Dissidenten et leur "Sahara Elektrik", c'est plus que tout pourri, c'd'la merde (© tinou). Je veux bien que ça ait fait connaître Khaled ou chépuki, mais c'est vraiment sans intérêt. Et pourtant, le raï, ça me plaît vraiment comme musique. Déçu déçu déçu.
- Flyte, le seul groupe flamand de prog à ma connaissance, n'a sorti qu'un seul album, mais quel coup de maître ! C'est du bon gros rock avec des mélodies entraînantes et beaucoup de talent dans l'interprétation.

Voilà, j'ai sans doute oublié plein d'artistes et j'en suis désolé... Mais là, vous avez déjà de quoi faire. Si ça vous intéresse, bien sûr :mdr:
 

Folkoâ ! Progoâ !

Attention, article-fleuve indigeste, consacré au folk-prog et à tout ce qui l'entoure.

Voilà près d'un an que j'ai découvert Close to the Edge de Yes et fait par la même occasion mon coming out : le prog, c'est ma vie musicale à moi. Depuis un an donc, je passe patiemment mes journées à tenter de rattraper 30 ans de retard en n'écoutant quasiment plus que du prog de la fin des années 60 et des années 70. C'est vraiment "ma" période. On a fait de belles choses après, mais le plus beau à mes oreilles vient de cette époque.

En un an, j'en ai découvert, de ces choses. Les grands classiques : Yes, Pink Floyd, Genesis, King Crimson, ELP, Jethro Tull, Camel, Van Der Graaf, Caravan... J'en ressors surtout avec un amour infini pour ces groupes (un peu moins pour ELP et Jethro dont j'ai vu de émules de plus grand talent...). Tous ces gens-là, j'en parlerai en temps et en heure. En fait, j'ai déjà des pages qui leur sont consacrées sur la section Prog du site-galerie, vous pouvez aller y jeter un oeil, même si les textes restent à écrire (sauf pour Genesis).

Puis les "moins classiques mais tout aussi dignes d'être reconnus" : le space-krautrock floydien d'Eloy, les Français de Pulsar ou Clearlight, et des tas d'autres, comme les incroyables mais totalement inconnus Grobschnitt... Vous remarquerez que plus on se spécialise dans une passion, plus on rencontre de connaisseurs, et plus on a envie de leur en mettre plein la vue avec des noms à coucher dehors. Donc voilà, messieurs les autres spécialistes, je suis fan de Grobschnitt. Et paf ! Ah ah, ils vont mettre deux heures à s'en remettre. Ca devrait me laisser le temps de trouver un autre nom de groupe bien obscur. Non, mais sérieusement, Grobschnitt, c'est le bien. Surtout leur live Solar Music, dont ils ont fait des dizaines de versions différentes laissant la part belle à l'improvisation. Une musique joyeuse sans être guillerette, mystique sans être vaseuse ou pompeuse, et qui ne se prend pas au sérieux sans pour autant se moquer de qui que ce soit. Total respect.

Période également de mes premières "tentatives" d'apprivoisement des années 70 à travers des albums pas forcément très prog, mais avec des sonorités similaires. Ainsi, les deux premiers albums de Gérard Manset m'ont singulièrement marqué (Animal on est mal, On ne tue pas son prochain repris par Brigitte Fontaine, ça vous dit quelque chose ? Non ? Ben ça poutre et ça sent bon mai 68 donc on rattrape vite son retard merci). L'une des particularités du prog est que c'est l'un des genres musicaux les plus vastes qui soient, de par l'une de ses natures : la fusion des genres.

Par extension, je réalise que c'est la meilleure chose qui me soit arrivé pour ma culture musicale : je découvre ainsi des univers musicaux auxquels j'étais auparavant fermé, rien que grâce aux éléments prog que je peux y trouver : instruments particuliers (mellotron, moog, etc), longueur extrême, originalité de la structure mélodique, etc. Petit à petit, je me découvre un goût très prononcé pour le folk-prog. Il a toujours été présent : mon premier album prog, ma première véritable découverte, c'était Ommadawn de Mike Oldfield, en 1996. Mais je me contentais de qualifier l'album de "rock instrumental pastoral". Enfin, je le qualifiais surtout de "meilleur album de tous les temps". Oui, j'aime bien mettre des étiquettes, sinon c'est trop le fouillis dans ma tête. Je crois d'ailleurs qu'il est toujours en très bonne place dans mon classement imaginaire.

Mais mon mini-coming out pour le folk-prog, lui, date de cet automne, quand j'ai redécouvert Harmonium. Celui-là même qui m'avait fait découvrir Oldfield (salut et merci encore, Brice !) m'avait un jour amené un morceau intitulé "Histoires sans paroles"... "Ecoute ça, tu vas voir, ça ressemble un peu à Ommadawn, c'est vraiment très bien !"... Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai dû l'écouter une fois, peut-être même pas en entier, et l'oublier complètement. Un groupe québécois ? Je pensais immédiatement à Garou et à Céline Dion... Par la suite j'ai perdu le morceau dans un crash disque et ça m'est sorti de la tête. Et puis voilà, au hasard de mes pérégrinations du web, j'ai fini par retomber dessus... Et à donner une seconde chance au groupe. Le résultat ? Il est là, à travers cet article sur Harmonium. Et une véritable déclaration d'amour pour la voix à fleur de peau de Serge Fiori dans leur album live. A l'occasion, j'écrirai quelque chose de plus conséquent sur le groupe, au lieu de me contenter de décrire les deux morceaux qui représentent le mieux la majesté de leur oeuvre, et je le publierai sur le blog en parallèle. Pour le moment, je vous invite à aller découvrir Harmonium au plus vite. Voilà donc pour mon initiation sans douleur au folk-prog.

Je reviens un peu plus loin dans le passé, sur un de mes coups de coeur cinéma, à la fois pour la qualité du film et de sa bande-son : Kill Bill (je considère que les deux parties ne font qu'une). Quand Tarentino met du Neu! (prog expérimental allemand !) dans sa BO, c'est qu'il s'y connaît un minimum. Quand il place The Chase (tiré d'un film de Georges Lautner !), on sent qu'il aime l'orgue de Hammond quand elle se déchaîne. Bon. Dans Kill Bill, le soundtrack est un quasi-sans faute, et même en dehors du prog, on y trouve des perles de tous les genres. Les partitions de Morricone : bonheur. Run Fay Run (Isaac Hayes), Don't let me be misunderstood (Santa Esmeralda), Summertime Killer (Luis Bacalov), ou même le générique de fin, repris d'un classique latino par le groupe de Robert Rodriguez ? D'incroyables pépites de la musique latino/black/funk des années 70. Forcément, Tarantino m'a permis "d'aiguiser" une affinité de ma part envers ces styles musicaux, qui ne m'attiraient pas particulièrement avant.

Mais jusqu'à la semaine dernière, je n'aurais jamais imaginé que ce genre de musique, par son appartenance à une décennie dont l'innovation musicale me touche, puisse rejoindre aussi facilement le prog. C'est pourtant le cas avec un groupe comme Rare Bird, qui mélange allègrement le prog à la funk stylée Harlem des années 70. De l'or en barre. Dans la même veine, quel bonheur que de découvrir Cressida, Jade Warrior ou encore Salamander et leur excellent Ten Commandments. Gros, très gros coup de coeur aussi pour Black Widow dont le premier album de psychédélique satanique est resté dans l'histoire, mais qui a fait bien mieux à mon goût par la suite, avec du folk/blues/funk/soul qui décape. A l'occasion là aussi, j'essaierai de consacrer à tous ces groupes "mineurs" un article global accompagné d'extraits audio. Mais j'ai tant à faire. En tout cas, merci Quentin, merci le prog, pour m'avoir aidé à ouvrir grand les oreilles. Ce fut un premier pas primordial. Je dois aussi remercier Andy Votel, auteur de plusieurs CD de compilations reprenant des raretés du prog. Je cite notamment "Welsh Rare Beat" et surtout "Prog is not a 4-letter word". Ce dernier m'a notamment appris que le prog avait fait tout autant fureur dans tous les pays du monde, et pas seulement les pays les plus riches. Des extraits d'un groupe polonais (!) période guerre froide m'ont permis de découvrir l'excellent album de 1970 de Tadeusz Nalepa : en matière de dépaysement culturel, ça se pose bien.

Ca n'a aucun rapport à la base, mais en cherchant sur Google s'il existait un "Prog Frog Blog" (non, je n'ai pas l'intention de renommer Naologismes, c'était juste par curiosité), j'ai dû reconnaître que je ne suis pas le premier à m'être amusé avec ces bêtises. Si l'on exclut un site français sur le prog qui semble mort depuis une demi-douzaine d'années, j'ai surtout trouvé un blog intitulé "Prog Not Frog", qui est devenu en l'espace d'une journée mon site-préféré-du-web. Je sens que je vais y passer des semaines...! Ces sales petits piratins ont en effet pour principe de proposer au téléchargement des albums complets de rock prog... Ouh, ça c'est mal ! Pas bien !

Sauf qu'ils sont spécialisés dans les albums rarissimes, épuisés depuis des décennies, ou tout simplement totalement inconnus en Occident. Là, par exemple, je suis en train d'écouter Osiris, un album de 1982 issu du groupe éponyme, originaire de... Bahreïn, la petite île en face de l'Arabie Saoudite. Oui oui, on fait vraiment très fort dans l'underground, là. Et croyez-le ou pas, après un quart d'heure d'écoute, c'est tout bonnement fantastique. Le mois dernier, ils ont également mis en ligne l'album Ail Ddechra du groupe gallois Bran. Groupe découvert sur la compilation... Prog is not a 4-letter word, et dont j'avais abandonné l'espoir de trouver un jour le premier album complet. Alors voilà, rien que pour ça, je mets un lien vers leur blog et je les remercie chaudement de tant de bonté.

Parmi les derniers groupes publiés, voici ceux que j'ai eu le temps d'écouter (au moins en partie) et que j'ai trouvé formidables : Osiris, Bran, PLJ (groupe grec), Troisième Rive (groupe français, ça c'est exotique !), Mariza Koch (reprise de classiques grecs à la sauce prog ! Trop bon !) et Dionysos, groupe québécois sans l'accent, antérieur à Harmonium et plus rock que folk, à la limite du psychédélique mais tout à fait recommandable. Voilà, ça sera tout pour cette fois. Vous êtes toujours là ?
 

Flux marxistes

Les geeks parlent aux geeks... J'ai un peu bidouillé le flux RSS de base, et ajouté un second flux qui reprend à la fois les billets et les commentaires. En dehors du fait que les "quote" sont affichés sans séparation par rapport au corps des messages, ça le fait quand même. W00t. Bon, c'est pas tout ça mais j'ai encore des trucs en retard, moua. Vite, vite, avant qu'on ne m'envoie au goulag.
 

La somme de toutes les parties...

NB : le site Foxprog reprend, dans les pages consacrées à Peter Gabriel, Steve Hackett et Genesis, une partie de ces textes. Mon avis sur Genesis y est devenu nettement plus positif par ailleurs ;)

J'adore Genesis. Ce serait franchement bas de ma part de tenter de les dénigrer en quoi que ce soit. Je reconnais leur influence en tant que groupe sur le rock progressif. Ils ont fait des trucs incroyables. Mais voilà, mon premier problème avec Genesis ça reste quand même le chant. Ca peut arriver à tous les groupes, même les plus grands.

En fait, j'aime bien la voix de Peter Gabriel. Mais je ne l'aime vraiment qu'après une certaine maturation, dans les années 80. Le deuxième problème, c'est qu'après le départ de Peter Gabriel, il est remplacé par le batteur Phil Collins, dont le choix est de devenir un clone de Gabriel, au point que ç'en est un peu flippant. Le troisième problème, c'est que Phil Collins étant devenu dans les années 80 une star du circuit commercial par excellence, Genesis s'est calqué sur Collins plutôt que l'inverse. Et on peut oublier le groupe après 1977.

Finalement, Genesis pour moi, c'est mieux en solo.

- Phil Collins nous donne "In the air tonight". Wah, du matos pour les teen movies de l'époque. On va faire poliment l'impasse sur ses tubes suivants.

- Steve Hackett nous offre l'incroyable album de folk progressif Voyage of the Acolyte en 1975, dont est tiré le non moins fascinant Shadow of the Hierophant offert en extrait sur ce site. Si vous avez aimé le morceau, achetez l'album les yeux fermés. Certains de ses morceaux sont un peu plus rocks, mais l'ensemble reste très homogène et intelligente. Une réussite sur toute la ligne. Ses albums suivants n'ont malheureusement pas reproduit le miracle du premier, mais ils ont leurs fans. Je n'en fais pas partie, mais je reconnais volontiers à Hackett une volonté de faire peau neuve régulièrement. Ses derniers travaux étaient définitivement très intéressants dans un style symphonique.

- Peter Gabriel, enfin (je ne connais pas l'oeuvre solo des autres membres, Banks et Rutherford), a séparé ses travaux solo en deux styles distincts. D'un côté, c'est un chanteur pop-rock dont les mélodies plus enjouées rappellent les débuts de Genesis. Très bien. J'ai encore du chemin à faire pour en devenir fan, par contre. Et de l'autre côté, Peter Gabriel se donne corps et âme pour la world music et en profite pour réaliser des bandes-son de films de haute voltige : Birdy (très bon film, bande-son sympa), Rabbit-proof fence (pas vu le film, mais la bande-son est formidable), et surtout La dernière tentation du Christ, un album complètement halluciné, chef-d'oeuvre d'une vie, insérez ici 3000 mots à la gloire de mon-soundtrack-préféré-de-tous-les-temps (et-de-loin) (mais-je-veux-pas-commencer-à-comparer-avec-Saint-Seiya) (merci).

Après tous ces exploits en solo, est-ce que la somme de tous ces talents réunis donne les meilleurs albums possibles ? Peut-être pas autant que je n'aurais pu l'espérer, malheureusement. Les membres n'avaient-ils pas encore atteint leur pleine maturité à l'époque ? J'en doute : mon album préféré de Genesis à ce jour est... Trespass, daté 1970, soit leur premier album prog ! Tous les titres de cet album sont des morceaux de bravoure.

De Trespass à The Lamb en 1974, tous les albums de Genesis proposent au moins un morceau de grande qualité, à défaut d'être à la hauteur de mon admiration pour leurs albums solo. On citera entre autres The Musical Box, Fifth of Firth ou le fameux Supper's Ready de Foxtrot... En attendant, je considère avoir encore beaucoup à découvrir : le Genesis des années 70 ne se dévoile définitivement pas à la première écoute. Le comble, pour un futur groupe de pop commerciale !

Sur la page consacrée à Genesis, vous trouverez une reprise de cette article, ainsi que des descriptions supplémentaires de chacun des morceaux présentés en écoute 64kbps. J'inaugure également le commentaire "le moment de bonheur", qui est censé vous inciter à déplacer le curseur de lecture de l'extrait vers un endroit particulier qui me fait chavirer à chaque écoute. Bon, pas de chance, pour Genesis justement il faut plutôt écouter les musiques en entier...
 

Parce que vous le valez bien...

...Bonne année 2007, mes jeunes amis !
Quant à moi, je reviens d'un weekend express (30 heures !) passé en famille dans le nord. On a même fait un saut en Belgique pour le plaisir. C'était trognon. Et voilà, je suis devant mon PC maintenant, et je rattrape mon retard de lecture... En écoutant du Grobschnitt. On ne chasse pas les bonnes habitudes du progger-blogger.
 

Oh, la belle bleue !

Je sens que c'est parti, je suis chaud là ;)

Trouvé sur FnacSpectacles.com : le 27 février prochain, un concert d'Explosions in the Sky à la Maroquinerie, salle de spectacle où j'ai justement vu Joann Sfar et le chanteur de Dionysos en concert l'hiver dernier (aucun rapport musicalement, je le concède). J'ai fait des bonds à l'idée de pouvoir aller écouter en live ce groupe formidable qui a fait partie de mes premières découvertes quand j'ai exploré l'univers du prog.

Explosions in the Sky, plus précisément, c'est du post-rock, un terme plus ou moins inventé pour des groupes comme Godspeed You! Black Emperor et Sigur Rós il y a une dizaine d'années. C'est à mon avis un des courants musicaux actuels qui héritent le plus du prog des années 70 (avec une petite touche de folie sombre qui ramène à Björk ou Radiohead, qui s'applique plutôt à Sigur Rós). Ici, nous avons des guitares électriques très saturées qui produisent un son incroyablement mélodieux, harmonieux et en contraste total avec l'idée que l'on pourrait se faire d'une... Ben, d'une guitare électrique très saturée.

Leur musique est totalement instrumentale, composée quasi-exclusivement de morceaux très longs, et pourrait accompagner à merveille une bande-son de film hollywoodien. Ah ah, mais suis-je bête, ils l'ont même déjà fait, même si le film en question (Friday Night Lights), de par son passionnant sujet (le football américain), est totalement inconnu en France. La bande-son en question est fantastique, soit dit en passant (et prouve qu'EITS se défend également très bien sur des morceaux plus courts).

Bref, j'ai déjà pris mes places... Allez les voir vous aussi, c'est pas cher et vous ne serez pas déçus du déplacement. Si vous ne connaissez pas, hop, j'ai créé une petite section avec un extrait de leur avant-dernier album. Le prochain (dont la jaquette est reproduite ici) sort dans deux mois... Je me demande si ça a un rapport avec leur venue en France. Gnihi.

A côté de ça, des concerts à venir de Marillion. Je me tâte (leur dernier album, Marbles, est vraiment excellent). Mais aussi de Silver Mt. Zion, un spin-off symphonique des Québécois de Godspeed you! Black Emperor. Ou encore d'Angra, dont j'avais adoré l'album Fireworks il y a déjà pas mal d'années (un peu moins ce qu'ils ont fait depuis). Une reprise de Dark Side of the Moon par Roger Waters à Bercy. Tout est vendu, ne restent plus que des places VIP à 242€... Je vais peut-être attendre que Pink Floyd se reforme pour payer ce prix-là. Ou aller plutôt voir un clone moins cher. Ah, et Goran Bregovic donne encore un concert. Aucun rapport avec le prog, mais je suis un inconditionnel (je suis déjà allé le voir deux fois en live).
Une seule chose est sûre : je n'irai pas voir Genesis en concert pour qu'ils nous ressortent leurs merdasses des années 80... Non merci. Je préfère en rester à Trespass et Nursery Cryme, ça va très bien comme ça merci.
 

We will prog you!

Le plus dur à faire, dans beaucoup de choses, est le premier pas. Après, ça vient tout seul... Progressivement.

Voilà un peu plus d'un an que je me suis plongé corps et âme dans cet univers qu'est le prog. On vous dira généralement "rock progressif", mais ce serait faire insulte au prog que de le confiner implicitement à un seul genre musical. Non, le prog aime la fusion et c'est presque sa raison d'être. L'expérimentation est en effet ce qui lui a permis de naître puis d'évoluer album après album, groupe après groupe, pour le bonheur des mélomanes.

La fin des années 60 : quelle époque mémorable. Avec toutes ces jeunes filles nues dansant dans les prairies avec des joueurs de guitare en pattes d'éléphant. Enfin, c'est ce qu'on m'a dit... C'est l'époque des Beatles avec Sgt. Pepper's, leur intégration d'instruments classiques indiens (qui, quelque part, montre une curiosité à l'égard des musiques alternatives), la naissance du rock psychédélique et du space rock avec notamment les débuts de Pink Floyd, mais encore l'arrivée d'instruments "bizarres" (le Mellotron puis le synthé), ou l'exploitation d'instruments classiques (l'orgue de Hammond) dans la pop et le rock de l'époque.

Le (rock) progressif, en quelques mots, c'est d'abord l'intellectualisation d'une musique (le rock) qui se voulait à l'époque avant tout exutoire, et donc instinctive. L'improvisation est loin d'être bannie du prog, au contraire, mais elle est canalisée dans le but de créer une perfection parfois miraculeuse. On y a opposé plus tard le punk, qui visait justement à revenir aux racines brutes du rock et délaisser un genre que les critiques musicaux de l'époque ont abusivement jugé trop pompeux. Je vais leur taper dessus vous allez voir.

Le prog, donc, n'est par définition pas définissable, mais il est reconnaissable à travers l'âme de la musique. Ses pionniers étaient souvent issus de classes aisées de la société anglaise, et ont donc commencé par fusionner la musique classique avec le rock (voir The Nice, McDonald and Giles, Gryphon...) avant de se contenter d'en reprendre la "substantifique moelle" : une grande exigence structurelle, et la recherche d'une ambiance plus que d'un "morceau rapide à écouter", qui donne au final des morceaux d'une durée supérieure à cinq minutes, souvent même à vingt minutes. Par la suite, l'horizon musical du prog s'est agrandi grâce aux apports entre autres du blues, du jazz, de l'électro, de la pop et du metal.

En dehors des Beatles comme pères-fondateurs, on citera volontiers les Moody Blues (Nights in white satin), Procol Harum (A whiter shade of pale) ou David Bowie (Space Oddity), avec des tubes intemporels dont vous connaissez tous (parfois sans le savoir) la mélodie et qui sont tous transcendés par l'utilisation du Mellotron (une machine hors de prix et intransportable à l'époque) et une sensibilité musicale qui va caractériser le mouvement prog. Pour l'orgue de Hammond, un seul mot : les Doors (les mémorables Light my fire et The End sont du prog ou je ne m'appelle pas Nao). Parmi les nombreuses stars qui ont fait du prog, on pourra citer Supertramp (Even in the Quietest Moments, 1977), Roxy Music (dans leur premier album, avec Brian Eno), Led Zep (Stairway to Heaven n'est autre que du folk prog !), Mike Oldfield évidemment (bien que ses morceaux les plus connus, comme pour Yes, ne soient pas du prog, ses plus beaux albums sont du folk prog), Archive (le tube Again... Pur prog !), Air (The Virgin Suicides), X-Japan (Art of Life), même Annie Cordie fait du prog avec Tatayoyo. Ah, on me souffle dans l'oreillette que j'ai confondu avec Serge Gainsbourg. Oui oui, même lui. Et pour les amateurs d'animation, les BO d'Akira et de Berserk sont faites par des grands du prog japonais...

Et le prog, c'est ma grande passion. Son univers est tellement riche, tellement immense, que je n'écoute quasiment plus que ça. Non pas que je délaisse les autres styles musicaux, mais j'ai encore tant à découvrir, moi-même, que j'ai ressenti depuis longtemps l'envie de réaliser des critiques d'albums et de faire des présentations des meilleurs groupes du genre. Je ne me considère pas comme un spécialiste, mais comme un amateur éclairé qui a encore assez de recul pour pouvoir facilement faire partager ses découvertes à ses lecteurs sans forcément les rebuter. Parce que le prog est parfois hermétique, et c'est une bonne chose : rares sont les mélodies qui vont nous attirer à la première découverte... Mais plus un morceau demande d'écoutes avant de se laisser apprécier, plus il gardera son mystère et sa beauté au fil des ans et des écoutes. J'ai moi-même mis du temps avant de réaliser que j'aimais le prog : après avoir découvert de Mike Oldfield avec Ommadawn en 1996, je n'ai "osé" écouter le Close to the edge de Yes et n'ai accepté qu'il y a un an Jésus le prog comme mon sauveur, sous prétexte que la voix de Jon Anderson me rebutait ! Mais quel idiot. Voilà, je fais mon mea culpa et j'apporte ma pierre.

J'ai donc également pris le parti de vous proposer une sélection des musiques les plus intéressantes à mon goût, ou les plus représentatives, que j'uploade dans la section Prog du blog, en 64kbps pour ne pas gêner les ayants droit. Evidemment, ces extraits ne sont là que pour vous encourager à franchir le pas et à acheter les albums correspondants ! Ils sont généralement accompagnés de mes commentaires. Si vous n'en trouvez pas, c'est que je ne les ai pas encore écrits, et que je les publierai sur le blog en même temps que je les mettrai sur la section Prog. Allez, c'est fini pour aujourd'hui ! La prochaine fois, nous passerons à la pratique !

Joyeux Noël à tous. Tiens, encore un de ces mots en 4 lettres...
 

Doctor Who au niveau 99

Ahhh, Final Fantasy III... J'en ai déjà un peu parlé sur le forum Cyna : si vous avez déjà une DS, ça peut valoir l'achat si vous êtes masochiste. Mais mettre en plus le prix de la console pour se coltiner un jeu pareil ? J'espère que je serai le dernier à l'avoir fait. J'ai terminé la trame principale en une vingtaine d'heures, la personnalité des héros est au niveau zéro, c'est presque aussi mauvais sur ce point que le premier FF... Attendez, c'est pas fini.

L'absence de points de sauvegarde dans les donjons. Wouhou. Ca peut passer pour le jeu complet... Mais le donjon final nécessite au moins 3 heures de traversée (je n'ai pas compté mais il a facilement la taille de dix donjons classiques), et des combats contre une palanquée de boss. Sans le moindre foutu point de sauvegarde intermédiaire. Je m'étais décidé aujourd'hui à expédier ça pour pouvoir retourner au travail, et paf, je me suis fait eu. Arrivé tout fier et sans gros encombres devant le boss final après plus d'une centaine de combats sans sauvegarde (je sais, je me répète, mais c'est important pour comprendre l'état d'esprit), je me suis fait lyncher par une attaque sur mon groupe. Comme ça. D'un coup. Par hasard. Après lui avoir bouffé plus de la moitié de ses HP. Grâce à cette sublime idée que les programmeurs ont eue ("on va leur mettre un boss final trop dur pour les niveaux 55, même s'ils peuvent traverser le donjon à ce niveau-là, eheh... Ca va les faire rigoler !"), j'ai perdu trois heures de ma vie, que je ne récupèrerai pas... Pire, j'ai perdu 25 heures à jouer à ce jeu bidon, sans avoir la moindre opportunité d'en découvrir la fin.

Alors messieurs de chez Square, je garde un souvenir ému de jeux comme FF9... Mais après quatre FF de merde d'affilée, adios, bye bye, saraba da. Je fais mes cliques et mes claques et je vais voir chez la concurrence, là où l'herbe est plus verte et les jeux sont faits pour être "funs", pas pour être des challenges de gros bourrin qui aime y passer 800 heures.

Bon allez, quelques mots rapides sur mes dernières découvertes BD & DVD...

- Après en avoir vu trois épisodes : Boston Justice, ça commence lentement mais c'est très sympa. Les personnages ne sont pas aussi réussis que dans les précédents succès de David E. Kelley (Ally McBeal et The Practice), mais ils commencent à se dessiner lentement. Allez hop, la suite !

- Enfermés dehors : pas déçu du nouvel opus d'Albert Dupontel... C'est toujours aussi drôle et complètement barré. Juste un peu dommage qu'il soit visuellement plus proche de Bernie que du Créateur... Mais bon, on ne peut pas tout avoir ! Dupontel, sa copine et Nicolas Marié sont excellents, comme à leur habitude.

- Vive la politique : une anthologie BD de pas mal de bons auteurs comiques (Trondheim qui signe le grand retour de Frantico, Riad Sattouf, Mathsap, etc.) qui se sont tous réunis autour du thème des élections présidentielles 2007... Comme souvent dans les anthologies, il y a à boire et à manger, mais la grande majorité de l'album est très drôle et souvent percutante. Conseillé les yeux fermés.

- Docteur Who : en 2005, les Anglais ont fait un "reboot" de leur série culte de SF, histoire de toucher un nouveau public. J'ai tellement adoré que je me suis empressé d'acheter les DVD de la première série en N&B. Franchement, cette série c'trop d'la balle, comme dirait l'autre. Scénarios intelligents, acteurs talentueux dans l'ensemble, humour omniprésent, inventivité de tous les instants, psychologie réussie, et il y a même une trame globale qui regroupe au final tous les épisodes sans qu'on s'en rende compte. Et les Daleks, des poivriers géants qui menacent la Terre : trop la classe. Je cautionne complètement la dalekmania. Ex-ter-mi-nate!! Youhou. Vivement la saison 2 en DVD en France ! Tiens, justement c'est pour bientôt... Tout comme la nouvelle saison d'Hercule Poirot. Je vous ai déjà dit que je raffolais de cette série ? Oui ?

Bon allez, je vais donner un coup de marteau ritualistique à ma cartouche de FF3 et je repars buller au boulot.