Ouverture de Foxprog, site sur les musiques progressives :)

Voilà, il est prêt... Après un mois de travail, j'ai à peu près rempli tous les blancs et complété la base de données. Voici le site prog de mon blog, que nous appellerons Foxprog pour le différencier de Naologismes. Le site lui-même est encore en travaux.

Ca fait maintenant un bout de temps que je traîne mes guêtres sur quelques sites dédiés au rock progressif (voir les liens du blog). Une chose qui m'a particulièrement frappé est qu'il ne sont pas très accessibles au néophyte. Oh, bien sûr, on y explique ce que c'est (rock + années 70 + déconstruction musicale + inventivité + virtuosité), mais jamais par où commencer. Mettez du Magma dans l'oreille d'un non-connaisseur, il va vous rire au nez. Par contre, faites-le passer par les bons repères, dans l'ordre, sans brûler les étapes, et il finira par s'intéresser à ce courant, progressivement, comme le nom l'indique.

C'est une musique au prime abord difficile d'accès, mais s'adressant autant au coeur qu'au cerveau, sa richesse est de ne jamais lasser ses auditeurs une fois qu'ils l'ont apprivoisée. Voici donc le but avoué de ce site : ne pas chercher l'exhaustivité, mais plutôt à vous faire suivre le même chemin que moi, à travers les artistes qui m'ont le plus marqué.

La différence avec l'ancien système ? Tous les morceaux sont dans une base de données... Ce qui me permet de réaliser des statistiques précises sur les morceaux, ainsi que de les classer en catégories. Chaque morceau peut être dans plusieurs catégories à la fois, ce qui est plutôt pratique pour passer d'un morceau à un autre d'un clic... Il y a également des infos texte associées aux extraits, ainsi qu'aux auteurs eux-mêmes. De quoi bien mettre en valeur toutes les futures nouveautés du site. Je vous mettrai progressivement des nouveaux artistes et extraits en ligne, bien entendu.

En attendant, vous pouvez commenter les morceaux et le site en lui-même, sous ce billet. Plus tard j'implèmenterai peut-être un système de notation des morceaux et de commentaires morceau par morceau, mais ça dépendra du succès du site. Allez hop, une petite visite pour le site ? Par où commencer ? Pourquoi pas par une balade dans les champs ? Ou une découverte de ce que les plus grandes stars de la musique ont à voir avec le progressif ? À moins que vous ne préfériez un historique du prog japonais ? Ou relire mon long topo sur Harmonium ?

プログレは広大だわ...
 

De Genesis à ma Révélation

Dimanche dernier, 20h... L'heure du passé décomposé. Après des mois d'attente, je vais enfin assister au concert de The Musical Box, qui consiste en une copie parfaite, jusqu'au moindre détail, des spectacles de Genesis donnés après la sortie de l'album Selling England by the pound. Auréolés d'une critique élogieuse, les Québécois de TMB m'avaient déjà conquis avant l'heure. Il faut dire que j'avais pu visionner leur spectacle sur le web... Et que ça m'avait convaincu à investir 80 euros dans une place au premier rang.



En route donc dans ma Naomobile (alias le pot de yaourt) vers les lointains horizons des années 70... La soirée commençait déjà bien. Après quelques embouteillages énervants, je trouve immédiatement une place pour me garer à Madeleine, et j'arrive à l'Olympia quelques minutes avant le début de la première partie.

À peine installé sur mon siège, que je découvre le groupe italien The Watch, qui fait de la musique originale complètement inspirée du style Genesis de l'époque Peter Gabriel. Celle qui intéresse tous ceux présents dans la salle, donc... Le public est vite emballé, cette petite demi-heure nous a mis l'eau à la bouche. Seul bémol pour moi, j'étais installé juste derrière un caisson de basse, et le son était vraiment assourdissant. Mais j'étais à peine à deux mètres du chanteur ! Une claque...

Entracte. La classe, les carré or ont droit à une consommation light gratuite. Je fais donc la queue pour mon coca (bigre, ils sont nombreux finalement, les carré or), et me prépare psychologiquement pour la suite, tandis que dans la salle on entend en bruit de fond la première partie d'un Tubular Bells du meilleur goût... Me voici rentré... Le caisson de basse à disparu, les instruments sont maintenant placés au fond de la scène, mes oreilles en sortiront reconnaissantes. Et c'est parti pour deux heures de bonheur... Tout y était. Reproduction conforme des concerts français de Genesis, on a donc un Québécois, francophone donc, qui chante avec un parfait accent anglais, et fait ses narrations dans un français surréaliste, comme celui de Peter, le ponctuant parfois par des mots d'esprit en anglais... Copier-coller ? Non, respect absolu du génie de l'ange Gabriel. De quoi relancer le débat des tribute bands : reproduire en concert les spectacles les plus réussis du passé, c'est leur rendre hommage comme on rend hommage aux compositeurs classiques en reprenant fidèlement leurs opéras.

Deux heures de spectacle, donc. Silence total pour moi. Je connais ces musiques sur le bout des doigts, et ces derniers ne peuvent s'empêcher de suivre en rythme le long de mon corps. Je n'ai jamais été en transe aussi longtemps. Mais il faut garder tous ses sens éveillés, pour ne pas en rater une miette, parce qu'on le sait bien : ce genre de moment-là, on ne le vit pas tous les jours... Je crois que c'était un peu pareil pour tout le monde. Le public, jeunes comme seniors, était acquis d'avance à la cause de TMB, mais ces derniers ont tout fait pour qu'on ne sorte pas de là déçus. Et le grand jeu, ça vous marque. Genesis ? J'ai commencé par être totalement indifférent à leur musique... Mais après ça, comment ne pas leur garder une place spéciale au fond du coeur, et reconnaître enfin que leur succès à l'époque n'était pas volé ? Car au-delà de ces superbes musiques (TMB, Supper's Ready, Fifth of Firth, etc.), au-delà de l'interprétation démentielle des cinq membres du groupe (TMB ou Genesis, même combat : virtuoses ou rien !), le plus marquant c'est forcément l'âme qui ressort des spectacles, les diapos hypnotiques, les flammes de l'apocalypse, le ton monotone de la narration, la jubilation théâtrale de Peter Gabriel et ses costumes complètement barrés...

Je suis arrivé seul et je suis reparti seul, dans le froid de la nuit, mais la tête pleine de la chaleur partagée par ce groupe incroyable... Je ne sais pas qui de TMB ou de Genesis je dois le plus remercier, mais une chose est sûre, la musique en est sortie grandie, et j'ai eu moi aussi, l'espace de deux heures, ce dont mon jeune âge m'avait injustement privé : le summum du rock progressif des années 70 en concert. From Genesis to Revelation...
 

Wé mais bon, tous les geeks sont pas chez Free, quoi...

Lu dans CanardPC de dimanche prochain (que j'ai reçu donc ce mercredi, ne me demandez pas pourquoi) : une nouvelle chaîne de télé va faire son apparition, montée par pas mal d'anciens de GameOne "grande époque" (Marcus, Alex Pilot, Sébastien Ruchet, Cyril Lambin...), ça s'appelle Nolife et c'est destiné aux gens comme moi qui n'ont pas de vie. Enfin, c'est surtout cette semaine que j'aurai pas de vie, puisque Milady est partie se dorer la pilule au Portugal et que je vais donc pouvoir tenter de battre mon record d'apnée sur le Net. Et accessoirement écrire mon topo sur The Musical Box, terminer le nouveau sound system du blog et fumer des clopes au soleil en lisant le bouquin de Kaamelott et quelques revues à la con.

Pour en revenir à cette chaîne (qui est apparemment annoncée depuis un bail, mais en bon nolife, je n'ai pas d'amis, donc je ne pouvais pas savoir), allez donc voir les teasers. Je n'ai regardé que ceux de mars, mais ils sont tous très drôles, surtout la pseudo-demo Atari ST (w00t !!) et les deux vidéos du 11 mars (à regarder dans l'ordre, la fin de la deuxième vaut le détour). La mauvaise nouvelle dans tout ça, c'est que la chaîne ne sera diffusée que sur la Freebox, et que voilà, moi, je suis chez N9uf, et que j'ai pas envie de quitter N9uf parce que c'est moins cher et que j'ai jamais eu à m'en plaindre. Quant à savoir si Free pourrait me connecter et m'envoyer sa box avant le début de la diffusion de la chaîne... Nan, autant croire au Père Noël, ou, plus fort, à une résurrection de l'ambiance des débuts de GameOne.

Donc voilà, je ne serai pas là pour assister aux débuts de la chaîne, contrairement à GameOne. Je n'ai sans doute plus vraiment le temps de passer ma journée devant la télé de toute manière, maintenant. Mais je souhaite tout le succès possible à Nolife et à sa super-équipe. Et qui sait, ça sera peut-être enfin une bonne raison pour moi de passer à Free ? (Pff, de toute manière, une chaîne qui ne parle pas de rock progressif, strodlamerde™...)
 

Plein de livres, un jour

Suite de nos longues aventures au Salon du Livre samedi dernier, à Arion et moi...

Après avoir obtenu sous la torture nos dédicaces (j'ai oublié de vous montrer la mienne, qui a au moins l'avantage de prouver qu'un prénom rare est inestimable pour personnaliser ce genre d'exercice), nous nous dirigeâmes le vague à l'âme vers d'autres contrées moins balisées dans l'espoir d'y trouver un quelconque palliatif au soudain vide qui frappait notre coeur au fur et à mesure que nos pas s'éloignaient lourdement du stand Perrin où se tenait la dédicace.

Sachant que François Rollin dédicaçait son livre dans un stand proche, j'ai donc commencé par proposer (imposer ?) à Arion d'aller prendre un petite photo. Pour une fois que j'avais mon appareil sur moi, autant faire mon Japonais. Pour le prix d'une, j'ai également eu Pierre Mondy dans le cadre. w00t. Enfin, en même temps, je ne saurais même plus vous citer le moindre film dans lequel il a tourné. La septième compagnie, peut-être ? En attendant, quelqu'un était bien plus motivé que nous à rencontrer les deux zouaves en dédicace, et c'était Roger Hanin.

N'écoutant que mon courage de Centriste Pas Triste, et aidé par le souvenir d'une soirée d'ennui profond devant un épisode de Navarro que l'on tentait de me convaincre de regarder, je me suis jeté sur lui, dans l'espoir de le faire tituber, de provoquer sa mort et de faire perdre ainsi une voix sarkozyste au futur scrutin qui nous gonfle tous à l'avance. Malheureusement, Arion me fait signe dans l'oreillette que c'est pas bien de mentir, et que c'est juste qu'il m'a frôlé parce que j'avais le dos tourné vers ledit Rollin. Parfois, la vérité n'est que chimère, et c'est le rêve qui prend le pas. Roger ? Je l'aurai un jour, je l'aurai. Ah non, ça c'était pas du professeur Rollin, je bats ma coulpe.

Nos pérégrinations à travers cette gigantesque foire au bestiau lettré nous firent traverser des contrées aussi affolantes que des stands de presse universitaire, de conseils de beauté ou de recettes de cuisine alsacienne. N'écoutant que notre courage, nous en fîmes finalement fi et filâmes vers une autre file pleine de geeks en sueur. Mais qui se cache derrière cet humble troupeau ? Oh mais... Stupeur ! Crise d'apoplexie ! Heureusement que mon fidèle Arion était là pour me rattraper, j'allais tomber à terre. Je venais d'apercevoir Neil Gaiman, une espèce de dieu vivant pour moi, en tout cas clairement mon romancier préféré encore en vie ! L'auteur des hilarants De bons présages (naguère pressenti pour être adapté au cinéma par Terry Gilliam) et Anansi Boys, de l'extraordinaire Neverwhere, du déchirant Stardust, du fascinant Coraline et du passionnant American Gods (prix Hugo en son temps, excusez du peu !) était ainsi présent, le même jour, à la même heure, au même endroit que notre roi Arthur. Les grands esprits se rencontrent, excusez du peu ! Mais la longueur de la queue aidant, je me résous à ne prendre qu'une paire de photos (voir ci-dessous) et à m'éclipser discrètement, la mort dans l'âme, vers de nouvelles aventures.

Nous voici maintenant dans le quartier des bandes dessinées. Reléguées dans un coin du salon pour ne pas déranger les gens normaux économiser du souffle aux gros geeks pleins de sueur comme moi amateurs avertis, c'est ici que quelques minutes plus tard Arion et moi nous quitterons en très mauvais termes, ce dernier ayant en effet osé déclarer à la vue du dernier album d'Astérix que c'est un chef-d'oeuvre absolu. Il aura des comptes à rendre à la communauté. Je passe outre cette sordide histoire qui en aura déçu plus d'un, pour vous rapporter ce que j'ai acheté sur place...

Alors, euh... Pas grand-chose en fait... Le deuxième et dernier épisode de "Miss Pas-Touche" par les Kerascoët (je venais de rater leur dédicace à une demi-heure près, pas de chance), un nouveau Poisson Pilote signé Anne Simon (ah, un truc en forme de fiction "biographique", ça fait un bout de temps que ça ne s'était pas vu dans la collection, enfin !), et les tomes 7 et 8 de Grand Vampire de notre vénérable maître à tous Joann Sfar. Enfin, ce n'étaient pas vraiment les tomes 7 et 8, mais plutôt le tome 4 du "Bestiaire Amoureux". C'est compliqué, parfois, avec lui. Il a réédité les Grand Vampire sous ce nouveau nom, à raison de deux albums par livre, ce qui nous fait donc trois albums de réédition, et un album entièrement nouveau. Je me réjouis d'avance à sa lecture, même si le dernier épisode en date ne m'avait pas complètement soulevé mon enthousiasme. Je vous ai dit que le dernier Chat du Rabbin était formidable, au fait ? C'est même d'ailleurs la première fois que j'apprécie vraiment un épisode de cette série, pourtant son plus gros succès ! Comme quoi...

Ensuite, détour par la section "BD indépendante"... J'ai pu discuter avec deux employés de l'Association et leur faire part du profond ennui qu'a provoqué en moi la lecture du troisième et dernier numéro de leur Éprouvette. Non, je n'ai pas demandé à être remboursé, non plus. Je ne suis pas si mesquin. Ou presque. J'en ai profité pour prendre le tome 5 d'une Demi-douzaine d'elles, série qui était tout de même plus sympa au début que maintenant. Je n'ai pas encore fini le 4, c'est pour dire... Ah, une bonne nouvelle quand même : le troisième Journal de la Jungle (du génial et complètement chtarbé Mathieu Sapin/Mathsap) devrait sortir en juin, suivi avant la fin de l'été par le quatrième. C'est la fête. Egalement passé un peu de temps au stand de Michel Lagarde, dont je vous refile l'adresse parce que voilà, je suis sympa et que la dame qui tenait le stand aussi. Je lui ai pris un "Docteur Net" pour encourager les jeunes éditeurs indépendants, c'est sympathique pour les amateurs de strips acerbes mais pas plus marquant que ça. Et en prime, toujours sur leur stand, un volume de "Seul comme les pierres" de Wandrille, et là, c'est intestablement super drôle.

Le reste de la journée fut consacré à écumer les stands pour y trouver un guide touristique (passionnant), à chercher les limites de l'affligement devant l'étalage de stands pour intellos, stands pour obsédés sexuels, stands pour fans de chasse et pêche, stands pour fans de Jojo... Mais où est la logique dans tout ça, hein ? Bon, bon... A la fin, parce qu'il y a une fin, le salon va bientôt fermer, et par curiosité je repasse devant le stand du Diable Vauvert, où Gaiman faisait ses dédicaces... Eh, mais c'est qu'il est toujours là, le bougre ! Et que la file s'est réduite à peau de chagrin ! Je me décide donc à l'intégrer et à me taper la discute avec quelques autres fans. La fatigue de ces cinq heures de randonnée dans un magnifique terrain (plat mais plein d'obstacles gras du bide) de 50.000m² a fortement amoindri mes exigences vis-à-vis de la communauté geek et m'a certainement rendu plus complaisant, à défaut de sympathique. J'apprends donc à une demoiselle que j'ai la grande classe, parce que c'est le traducteur de DBP et Neverwhere, Patrick Marcel, "un bon copain", qui m'a conseillé de me lancer dans la lecture de Neil Gaiman. Et elle de me répondre, toute contente, qu'elle le connaît aussi, parce qu'il est très client des conventions d'heroic-fantasy. Note pour plus tard : oublier Patrick Marcel. Ce garçon est trop en vue.

Me voici enfin devant Neil, l'occasion d'user de mon plus bel accent anglais ("Am sori fore maille aksente") et de retenter le stratagème Patrick Marcel sur l'auteur. Ca ne l'a guère fait sourciller mais au moins sa réponse était plus en adéquation avec ce que j'en attendais ("Oh, really? Oh, Patrick and I... We go waaaay back!"). Il m'a gentiment signé mon exemplaire de Mirrors & Smoke (que je venais d'acheter une seconde fois pour l'occasion, vous noterez cet intolérable comportement de geek fini), puis réalisé un dessin. Ne désirant pas trop l'embêter avec ça (je ne m'étais jamais rien fait dédicacer de ma vie, et il venait de passer plusieurs minutes à réaliser de très beaux Joker et Batman pour deux autres geeks finis, indiquant par là-même que ça ne devait être que la 3874ème fois qu'on lui demandât de tels sujets de dessin), je lui confie que j'éprouve beaucoup d'affection pour le film qu'il a écrit, Mirrormask, et que je serais ravi d'avoir un dessin de son choix ("Anything you like!") en rapport avec ce chef-d'oeuvre de la fantasy tordue. Au final il m'a réalisé un Valentine (prononcer à l'anglaise), un des personnages principaux du film. Bon, il n'est pas aussi bien fignolé que son Joker précédent, mais dans la vie il faut choisir Nao. On ne joue pas les Mère Thérésa pour se plaindre qu'on n'a pas de quoi manger pour soi après.

D'autres choses apprises sur le tas : (1) Visiblement, ça lui fait quand même plaisir de tomber sur des gens qui le connaissent pour son film Mirrormask et ses romans, et pas pour ses comics. (2) Alan Moore et lui, they "go waaaaay back" aussi, ça je le sais, mais c'est même lui qui a présenté sa future femme à Alan. Mignon et drôle. Bon pour l'audimat. (3) Il y aura à la fin de l'année un film de Stardust. Et là je dis : pourquoi j'étais au courant de celui de Coraline prévu pour 2008, mais pas pour celui de Stardust ? Hein ? Je vous le demande. Surtout qu'il est signalé sur l'imdb. Avec un casting de rêve. Claire Danes dans le rôle féminin principal (la gentille fée !) et Robert De Niro dans un rôle secondaire. Re-w00t. Quand j'ai demandé à Neil s'il était confiant dans la qualité du film, il m'a répondu qu'il avait fait des suggestions, que certaines avaient été suivies, mais pas toutes, et que son apport s'arrêtait là. C'est noté !

Et après tout ça, chuis rentré à la voiture, y faisait noir, y pleuvait, y'avait d'l'embouteillage, j'étais claqué, chuis rentré j'ai fait dodo j'me suis levé j'ai mangé j'ai vécu une autre journée mais j'vous raconterai ça une autre fois. Si, si.
 

Alexandre est grand

Dans mon dernier soupir, avant d'me coucher quoi, je rendrai au monde ce qu'Alexandre Astier nous a donné. L'auteur-réalisateur-acteur-compositeur de Kaamelott donnait une conférence aujourd'hui au Salon du Livre à Paris sur le thème "c'était quoi déjà, le thème ?". Enfin bref, c'était de la promo pour un bouquin labellisé "Kaamelott" mais écrit par un historien-à-lunettes très sympathique mais dont 99,7% des fans présents se contrefoutaient royalement (j'espère que le pauvre homme aura quelque peu apprécié mes paroles de réconfort, après tout je vais le lire, son bouquin).

Je vous conterai demain si j'y pense (fuyez, mes amis !) la suite de mes longues aventures au Salon du Livre, dont j'ai constaté avec surprise qu'il est, contrairement à ce que son nom indique, un peu plus grand que mon propre Salon, et qu'on peut donc y vivre des péripéties un peu plus palpitantes que "j'ai vu l'épisode 17 de Heroes, et c'est trop d'la balle !".

Il y avait donc foule pour cette conférence. Quelques badauds et beaucoup de fans. Une caméra professionnelle filmait le tout donc je suppose qu'il y a des chances que tout cela soit diffusé quelque part. Pour ma part j'ai filmé une douzaine de minutes de l'ensemble, et comme je suis très gentil, j'essaierai de mettre tout ça en ligne au plus vite. Alexandre a parlé une bonne moitié du temps, pour raconter des anecdotes avec bonne humeur, et donner quelques informations sur les livres à venir aux fans qui n'étaient venus (pour la plupart, j'ai l'impression) que pour ça.

- Le livre V sera "très" sombre. J'ai l'impression même qu'il le sera bien plus que le quatrième. Il a confirmé de nouveau ce qu'on savait déjà : épisodes de 7mn au lieu de 3'50 (mais cinquante uniquement, je suppose... On n'a pas eu confirmation et j'ai oublié de le demander). La date diffusion, petits canailloux ? A la dédicace, quelqu'un lui a généreusement tendu un papier : "Date de diffusion du livre V ?", pour qu'il réponde en-dessous et qu'il l'expose à côté de lui pour éviter qu'on ne lui pose la question 57 fois... Il a donc écrit clairement : "fin des vacances de Pâques". En précisant, là aussi nous le savions déjà, que la diffusion commencerait avec les deux prime-time de 52'. Je ne sais pas si la série "normale" sera diffusée dans la foulée, ou courant mai comme les dernières informations le laissait savoir.

- Je ne suis pas certain de l'info, mais je crois qu'on retrouvera une troisième fois Morgane dans la saison. On y découvrira aussi le frère de Bohort ("Dans la légende, il y a parfois des éléments que je ne mentionne pas parce que je n'y trouve pas d'utilité, mais ça n'empêche pas que je les utilise par la suite, par exemple on verra le frère de Bohort dans le livre V.") (Oui, je paraphrase. Je crois que j'ai filmé ça, donc vous verrez ça en vidéo de vous-mêmes.)

- Ca je n'en suis pas certain non plus, mais j'ai l'impression que ce livre sera découpé en deux parties imaginaires. Il a répété plusieurs fois "vous verrez ça et ça dans la deuxième partie du livre" (notamment pour le frère de Bohort).

- Alexandre a également parlé rapidement du livre VI (déjà !), enfin, juste pour dire qu'il explorerait la thématique du passé des personnages. On y montrera ainsi plus précisément ce qui différencie tant Arthur (d'éducation romaine progressiste) des autres chevaliers.

Je crois que c'est tout pour la conférence... Les autres infos, je les ai oubliées. Quant au reste, vous le retrouverez en vidéo. Les voici. Un foutoir monstrueux de 22'30 tourné en séquences de 3 minutes (jamais plus), sans aucun travail de remontage ni même de visionnage après coup. Je ne suis pas doué avec mon appareil photo, mais là j'ai atteint des sommets insondables de foutraquerie. Vidéo post-it, mouvements de caméra permanents, si vous préférez un MP3, demandez-le et je le posterai dans les commentaires.

http://www.youtube.com/watch?v=DKnvBEdlvLA (1/3)
http://www.youtube.com/watch?v=qCwMGeT1R8A (2/3)
http://www.youtube.com/watch?v=TI5AooIDe6w (3/3)

Après cette conférence d'une heure donc, les fans se sont précipités vers un autre stand, où Alexandre donnait une séance de dédicaces une demi-heure plus tard. Arrivés parmi les premiers, nous avons pourtant dû patienter une bonne heure pour passer, les "petits malins" se faisant un plaisir de se faufiler régulièrement entre nous et la tête de la file. Mais vaille que vaille, nous patientâmes et Ludo m'en sera témoin, j'ai une capacité infinie à combler le silence de l'attente par des monologues fractalisés dont l'hyperlien n'a d'égal que la profonde vacuité. Envoyez vos dons à la fondation Arion, ensemble nous pouvons l'aider à vaincre la terrible dépression dans laquelle je l'ai plongé.

Tout ça pour vous dire qu'une fois arrivés devant monsieur Astier (oui, le zombie informe à côté du beau gosse de la photo, c'est moi), nous avions eu largement le temps de réfléchir à ce que nous lui dirions. Je laisse à Arion le plaisir de raconter sa propre rencontre sur son blog, quant à moi, ancien journaliste dans l'âme, j'ai préféré délaisser les pertinentes questions qui nous bloquent tous ("Merlin va-t-il finir par céder aux avances d'Elias ?", "Si Perceval connaît vraiment par coeur les règles de tous ces jeux, se pourrait-il qu'il soit autiste plutôt que simple d'esprit ?"), pour poser l'une des questions qui me turlupinent depuis bien longtemps :

"M'sieur Astier z'y va, est-ce que vous avez-tu toi l'intention de sortir un jour en DVD vos courts-métrages d'avant-Kaa m'sieur Astier z'y va fais pas ta pute PS j'adore c'que tu fais sur la vie d'ma reum merci beaucoup avec tout le respect que je vous dois."

Ce à quoi notre bien-aimé souverain du royaume de Logres me rétorqua, avec la verve qu'on lui connaît tous : "Ben... J'aimerais bien, mais en fait je dois d'abord refaire leur montage." Merci monsieur Astier. J'attendrai donc, contre vents et marées, la sortie de ces pépites tant désirées, dussé-je pourrir sous un vieux chêne après trois mille ans d'espoirs inassouvis que vous fîtes naître en moi en l'espace de quelques mots. La plume, comme chacun sait, est plus forte que l'épée.

Enfin, couronnement de ma courte mais si enrichissante relation avec Alexandre, une sincère poignée de main qui venait, quelque part, remercier cet échange dont la simple évocation me met la larme à l'oeil :

"Je voulais vous remercier pour cette série magnifique, mais je suppose que tous les autres vous auront dit la même chose, alors je me permettrai surtout de vous remercier en particulier pour avoir choisi de rendre la série de plus en plus sombre.
- (écarquille les yeux de plaisir)
- Je pense que la série y gagne quand le dramatique prend son ampleur. (Oui, bon d'accord, je n'ai peut-être pas dit ça comme ça, mais comme j'ai pas filmé ça, y'aura personne pour me contredire...)
- Eh bien alors ne ratez surtout pas le livre V !"

Oh, mais ne vous inquiétez pas, votre majesté. Je serai toujours là pour soutenir votre noble entreprise et visionner religieusement les nouveaux épisodes que vous daignerez nous offrir. Tout comme les dizaines d'autres fans présents ce jour-là, même si soit dit en passant, certains m'ont fait beaucoup rire involontairement. Il faut dire que nous étions précédés d'un groupe de jeunes princesses elfes, ou quelque chose d'approchant, vouant certainement un culte à Guenièvre ou autre elfe digne à leurs yeux (Diam's, peut-être ?), et qui m'ont fait doucement gousser quand Arion, le social-traite à la cause de la moquerie distinguée, me souffla dans l'oreille qu'il les avait entendues parler d'un certain forum. Ah, mais me voilà fort bien aise de m'être fait reconduire à la sortie dudit forum pour avoir osé poster trois copies d'écran de Kaamelott sur ce blog-même. Car en effet, le ramage des habitantes de ce forum était à la hauteur du plumage d'icelui, ce qui revient à dire que les fromages ne volaient pas très haut. Qui se ressemble s'assemblant, je ne regarde M6 que pour ces cinq minutes de bonheur quotidien et je ne reste pas pour enchaîner sur la Nouvelle Star ou l'énième rediffusion des aventures de Gandalf. Elitiste je suis, élitiste je resterai. Dussé-je finir ma vie seul, j'aurai toujours mes DVD de Kaamelott pour me tenir compagnie.
 

Yamauchi joue à cache-cache

Boudiou, mais qu'est-ce qui se passe avec Shigeyasu Yamauchi ?

Mon réalisateur fétiche se fait de plus en plus rare depuis son éjection de l'univers Saint Seiya. Après avoir supervisé la série TV de Xenosaga en guise d'adieu à Tôei Animation, il semble être devenu complètement freelance depuis. Il enchaîne sur l'excellente série TV de Mushiking (production TMS), dont vous pouvez toujours trouver le fansub du premier épisode sur ce blog... J'ai également acheté le tout dernier DVD, mais je n'ai pas encore pris le temps de regarder les 4 épisodes qui y sont présentés. Honte à moi. Je crois que c'est parce que j'ai peur d'être tellement ému par leur contenu que je lâcherai toute affaire séance tenante pour en fansubber un ou deux.

Enfin, après un an de combats d'insectes, il quitte TMS pour rejoindre temporairement les plus jeunes mais non moins légendaires studios IG Production pour diriger deux épisodes de la série TV Blood+. Et depuis plus de six mois, aucune nouvelle du gaillard. Un indic m'avait affirmé qu'il s'était lancé dans le tourisme sexuel pour bègues, mais je pensais ma piste plus fiable en explorant plus avant une piste indiquant qu'il jouait dans un groupe de zeuhl/fusion sous le pseudonyme de Happy Bear.

Bon, finalement, il ne s'est pas reconverti, et il est passé chez Satelight. Force est de constater que depuis son départ de la Tôei, il ne cesse de rejoindre des studios de plus en plus jeunes. Ca m'étonnerait quand même que ça soit voulu. Reste à voir si ça vient d'une mauvaise entente avec les producteurs, ou simplement d'une volonté de ne pas se fixer quelque part...

La série qui nous intéresse aujourd'hui, ce sera vraiment juste parce que Yamauchi y a participé, hein. Qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit. Koi-suru tenshi Angélique, dans sa saison 2, l'accueille donc sur son épisode 11, où il a tenu comme à son habitude le rôle de storyboarder et celui de directeur technique. La série a l'air plan-plan voire cul-cul, donc l'info n'est a priori pas super emballante, mais on fait avec ce qu'on a. Après tout, Mushiking était déjà une excellente surprise en soi. Vous pourrez visionner sur le site officiel la bande-annonce de l'épisode en question. Bon, ben tout ce que je peux en dire, c'est que l'animation m'a l'air très soignée... Et qu'avec la musique et le design, ça n'est plus si romantiiiiique que ça le laisse paraître.

Jje vais essayer de préparer quelque chose sur un vieux machin de Yamauchi, qui n'intéressera que ses fans, mais sur lequel j'ai du neuf à vous proposer. A pluche dans les commentaires...
 

Si vous avez regardé les Victoires de la Musique...

...Ben moi pas.

En même temps, c'est normal, au même moment nous étions à Bercy en train d'assister, enchantés, au concert de Michel Polnareff. Et donc, là, forcément, la petite surprise à la fin : duplex avec Nagui et Drucker, remise d'une Victoire d'honneur pour Polnareff, et Michel a gratifié le public (et la télévision) d'une seconde tournée de "Love Me", en version acoustique (juste le piano et le chant) cette fois. J'avais déjà vu ce genre de duplex à la fin d'un concert à la télévision, mais c'est bien la première fois que je suis dans le public au même moment !

J'étais presque réticent à aller voir Polnareff en concert au départ, mais je n'ai pas été déçu, loin de là. Il a duré près de 2h15, je n'ai pas senti le temps passer, et j'ai pu entendre toutes mes chansons préférées dans la playlist : Le Bal des Laze, Holidays, Lettre à France, On ira tous au Paradis, Goodbye Marylou... Que du bonheur. Et pas mal d'autres chansons vraiment réussies que je ne connaissais pas à la base (Âme caline, Tam Tam). Seul défaut peut-être : l'interprétation du Bal des Laze, chanson que je vénère au plus haut point, était complètement différente, et franchement ratée, Michel chantant de façon très saccadée au lieu du rythme langoureux de la version studio. Mais c'est le seul couac de la soirée. Le reste était parfait.

Les musiciens sont vraiment doués (jolis soli de batterie puis de tambours, guitare électrique très maîtrisée), les choristes black fort jolies et souriantes, on sent que le spectacle a été peaufiné dans ses moindres détails. Après une absence sur les scènes françaises de 34 ans (!), j'imagine que beaucoup de fans de la première heure ont dû être bouleversés par le show. Pour ma part, je n'ai vraiment découvert Polnareff qu'il y a deux ans, intérêt qui a été encore exacerbé après avoir vu le superbe Podium (où j'ai entendu Holidays pour la première fois !).

Dans le rayon anecdote, j'étais dans la fosse, à côté du carré VIP, où j'ai pu apercevoir Henri Leconte, Amélie Mauresmo, Mireille Mathieu, Pierre Sled, Michel Boujenah et Michèle Laroque... Il paraît qu'il y avait aussi Calogero, Annie Girardot, la belle Clothilde Coureau, et même Sophie Marceau (?!), mais je ne les ai pas vus.

Bon, mes résumés de concert sont toujours d'une platitude déconcertante. Promis, j'essaierai de m'acheter un sens de l'humour pour celui de The Musical Box. J-14 !
 

En attendant Kaamelott...

...On va quand même faire le point sur les dernières infos, non ?

- Le tournage du livre V a commencé mi-janvier... Au départ ils espéraient le diffuser à partir de la fin mars, mais c'était trop juste.
- De fait, le retour de Kaamelott devrait avoir lieu aux alentours du 10 avril, avec deux épisodes spéciaux de 52 minutes diffusés en prime time. Ca fait longtemps qu'on les attendait, ceux-là... Cette fois c'est la bonne.
- Le livre V devrait suivre assez rapidement on l'espère... Si ce n'est pas immédiatement après, je dirais début mai au plus tard. 50 épisodes de 7 minutes sont toujours prévus.
- Cette info-là n'est pas nouvelle mais je n'en ai jamais parlé : un CD audio de Kaamelott est envisagé, probablement pour quand il y aura assez de matière pour le remplir. Ah, le thème de 3mn du dernier épisode en date...!

- Alain Chabat est confirmé pour un rôle, il devrait apparaître dans les épisodes spéciaux. Youhou ! Pour le reste du contenu, il devrait être "plus sombre encore" que le livre IV, et pour ceux qui se posaient la question, l'homme en noir qui prend Lancelot sous son aile est en fait Méléagant, qui d'ordinaire est plutôt l'ennemi dudit Lancelot... Des changements ont donc été apportés à la légende arthurienne, et ce n'est pas pour me déplaire : il ne s'agit jamais que de légendes... Et qui fabrique et améliore les légendes au fil des siècles, sinon les conteurs ?

- Pour les audiences au fil des livres de Kaamelott, j'en parle un peu plus bas dans les commentaires, voir ici.

On finit en faisant le point sur les films, hop, je m'embête pas je copie-colle de Wikipedia :

À la suite de la diffusion du septième et dernier Livre de la série, en 2008, l'équipe de la série va débuter une trilogie de long-métrages. Dotée d'un budget de 45 millions d'euros, cette trilogie permettra à Alexandre Astier de pourvoir ses comédiens de costumes du Ve siècle, et d'aborder de plus nombreux décors en extérieur.

Le premier de ces opus, prévu pour une sortie en salles en 2010, possède pour sous-titre la phrase suivante :
« Bienheureux les simples d'esprit car le Royaume des Cieux leur appartient. »