Ouhlàlà, mais c'est que j'ai pas posté officiellement sur Naologismes depuis plus de six mois, moi...?! Mais qué pasa mes amis ??
Non, je n'ai pas "arrêté", je ne suis pas "découragé", je ne suis ni fait ni à faire, c'est juste que j'étais tellement content de ma critique de
Dexter que je n'ai plus osé poster de conneries depuis, par peur de décevoir mon cher lectorat.
Finalement, après six
ans mois de réflexion, j'ai décidé que (1) mon lectorat était parti depuis longtemps et (2) c'est pas en se cachant la tête sous terre qu'on arrive à se sortir les doigts du fondement, et que je pouvais donc me remettre à poster mes conneries. On démarre donc sur un sujet aussi passionnant que les RPG japonais débilifiants.

J'ai quasiment terminé
Final Final Crystal Chronicles: My Life as a King (à vos souhaits), le "Dungeon Keeper" de Square qui vous met dans la peau d'un enfant-roi chargé de reconstruire une ville et de la faire prospérer en envoyant ses sujets batailler des monstres à sa place... Mais attention hein, on ne voit rien, il faut tout imaginer avec son cerveau, c'est bien, ça permet de se faire des combats à gros budget dans la tête. C'est un jeu vendu en ligne sur la boutique Wii, pour la console du même nom. 15€, quand même. Le jeu, pas la console.
FFCC:MLAAK, en plus d'avoir un nom à dormir debout, est malheureusement ultra-répétitif dans son déroulement classique (sans parler de l'unique musique qui passe en boucle et qu'on remplacera vite par un CD de Legend of Mana par exemple). Le matin (car oui, il n'y a pas de compteur de temps, le jeu se déroule en journées à la fin desquelles la chancellière sexy à lunettes nous invite à aller faire un gros dodo et peut-être qu'elle nous lira une histoire si on est sage), le matin donc, j'ai les rapports de ce qu'on fait mes guerriers. Sur le champ de bataille, hein, pas au lit. Le rapport. Oh et puis marre, au lit si vous voulez.

Ce geste quotidien est également un aperçu de la montagne de chiffres et de données et de dialogues qu'il faut gérer dans le jeu (voir ci-contre). C'est bien simple, alors que l'histoire est tout à fait intéressante et bien éloignée du cliché manichéen classique (traduction : le méchant a une raison de jouer les méchants, en fait à bien y réfléchir, le cliché dans les Final Fantasy c'est que le méchant a
toujours une raison d'être), il faut reconnaître deux choses : on finit par sauter les dialogues des habitants de la ville même si parfois certains nous apprennent des détails croustillants (de toute manière le jeu pioche au hasard dans une série préétablie qui évolue au fil de l'histoire, donc on finit toujours par en lire la plupart), et Nao est vraiment le champion du monde des phrases kilométriques (et encore, je fais un effort).
Ensuite je leur demande d'aller dans tel ou tel donjon, soit pour faire de l'XP, soit pour explorer et dégotter le boss, soit pour battre le boss (qui débloquera soit un nouveau bâtiment pour la ville, soit un nouveau donjon à explorer), soit pour aller battre un gros monstre qui refile des matériaux permettant d'upgrader les armes, armures et items en vente à la boucherie du coin...

Enfin, on passe le restant de la journée à courir dans tous les sens dans sa ville, pour trouver des gens à qui parler, qui vont permettre d'augmenter le "moral des troupes", ce qui, après avoir passé une douzaine d'heures sur la chose, n'apporte absolument rien, à part la vague satisfaction de savoir que le peuple vous aime (sors ta CB pour une petite égo-pipe). Ce qui j'imagine, permet aussi d'éviter que certains guerriers ne soient trop déprimés et déclarent forfait tel ou tel jour pour préférer se reposer... Ce qui de toute manière arrive aussi quand il se fait latter dans un donjon, événement trop fréquent à mon goût. Tout cela est si peu sexy que je préfère vous mettre des images du contenu additionnel payant. Ah oui parce qu'en plus chez SquareEnix maintenant ils cherchent à vous vendre des bikinis qui leur prennent 3 minutes à modéliser. Le capitalisme ingame et offgame.
Mais bon... Mon verdict perso, si tant est qu'il vous intéresse (mais si vous êtes arrivé à ce stade de lecture, c'est qu'en plus d'être particulièrement masochiste, vous vous y intéressez vraiment à ce bousin, bougre de consommateur compulsif) : euh... ben c'est quand même vachement sympa, quoi. Malgré tous ces défauts, c'est quand même bien marrant de jouer un rôle un peu différent de l'habitude.

Bon là j'ai arrêté à deux donjons de la fin parce que ça commence à devenir long de les explorer -- ils sont loin, et ces c*ns tiennent absolument à visiter toutes les boutiques et la taverne avant de se décider à partir, genre à la mi-journée, et quand ils arrivent au donjon ils ont le temps de latter un ou deux monstres avant de décider qu'il est l'heure de rentrer faire dodo... Ça mérite une bonne claque, ça.
Un jeu qui cumule donc les défauts, mais ça n'entame pas totalement le plaisir de jeu. Tiens pour le coup je vous remets une illustration de la chancellière, parce que bon quand même, les lunettes et tout. C'est un peu ça, ce jeu : on l'illustre toujours avec les bons souvenirs, c'est ça ou se coltiner des screenshots de bâtiments miteux ou du petit morveux qu'on dirige. (Et c'est là que j'en rajoute un juste après, ahah je suis ignoble).
Voilà, comme qui dirait, je le rentre dans la catégorie des jeux "durant lesquels on se fait un peu chier, mais qu'on est quand même bien content d'avoir eus un jour sur sa route". Une sorte de parent pauvre (ben à 15€, quoi) de Radiata Stories, DQ8 et FF12.

On va dire que si vous vous y essayez, je vous recommande surtout de gérer vos guerriers/mages/etc. et de mettre le bien-être du peuple en deuxième position. Par contre, lâchez complètement la quête pour "leveler" le royaume. Ca coûte très cher en "bonus de moral", et ça n'apporte rien de valable. On préfèrera les investir dans le peuple, tout aussi inutile mais plus gratifiant.
Évitez également l'achat des bonus payants. J'ai acheté le pack de 11 donjons à 3€ et je n'en visiterai aucun parce qu'ils sont d'un niveau trop élevé et que tout ce dont j'ai envie maintenant, c'est de faire sa fête au Dark Lord et de pouvoir le montrer du doigt en rigolant à la prochaine réunion des maîtres du monde. Mouhahahaha. Ah zut faut que je travaille mon rire démoniaque, moi.