Je ne suis pas un adepte du sado-masochisme, et pourtant c'est un petit peu ce qui résume ces derniers temps pour moi... Après quelques années d'attente, j'ai enfin pu jouer à Final Fantasy XII (en version US). Je l'avais déjà testé rapidement en japonais au printemps dernier, et ça m'avait vite fatigué. Le système de combat en temps réel... Un peu trop compliqué pour moi. Au final, je me suis accroché et j'ai réussi à dépasser les premières heures de jeu et à appréhender le système, qui est finalement très bien pensé (et évite les écueils de la lenteur des transitions carte/combat des précédents jeux). Ajoutez à ça un doublage anglais exceptionnel, à des kilomètres de celui des précédents FF "parlants". Je pense aussi que la traduction était fidèle. Les scènes cinématiques, visuellement somptueuses, sont accompagnées de dialogues qui ne prennent pas leurs spectateurs pour des demeurés : le scénario est complexe, il n'y a pas de bête histoire d'amour pour midinettes, et le langage employé est, plus que "châtié", tout simplement noble. Si vous ne parlez pas bien l'anglais, accrochez-vous, vous n'y comprendrez rien. Quelle bouffée d'air frais ! J'ai enfin eu l'impression de jouer à un jeu pour adultes, et adultes esthètes qui plus est. Enfin, on comprend rapidement pourquoi le développement du jeu s'est étalé sur des années : c'est fignolé jusqu'au moindre détail, on ne peut absolument rien reprocher aux concepteurs, ils ont pensé à tout, l'équilibrage est tout simplement parfait. Ils ont également choisi de mettre la barre très haut pour la difficulté : c'est de loin le FF le plus difficile auquel j'aie joué... Le leveling est long et ardu, en 85 heures de jeu je n'ai pu atteindre que le niveau 64 (le jeu peut se terminer au niveau 45-50). Et pourtant, je suis du style gros bill dès qu'il s'agit de monter en niveau ! Je peux y passer des heures, ça m'éclate... Mais non, ici, l'expérience comme l'argent sont distribués au compte-goutte. Et je crois que justement c'est la goutte d'eau qui a commencé à faire déborder le vase...
En effet, comment ai-je pu appeler ce billet "Enfin libre ?" après une critique aussi positive ? La réponse sera simple... "Le reste". Le facteur fun est complètement passé à la trappe. Le seul moment de bonheur : l'apparition en guest star (boss facultatif) de Gilgamesh, l'excellent mini-boss de FF5, avec sa musique en version réorchestrée. Je me dois de préciser que la musique en question est pour moi la plus entraînante et la plus belle de tout ce qu'a pu écrire Nobuo Uematsu (dommage qu'il y ait une fausse note dans la version réorchestrée). Gilgamesh, donc, fidèle à son image (jusqu'à combattre sur un pont, comme dans FF5), nous présente les épées des héros des précédents FF, qu'il a volées afin de les utiliser ici. En dehors de cet intermède raffraîchissant, l'humour n'est décidément pas la priorité des scénaristes (heureusement qu'il y a le personnage de Balthier pour dérider un peu tout le monde !), on parle surtout de politique. On fait dans le combat réaliste ? Qu'à cela ne tienne, le scénario le sera aussi ! Au final on finit par se désintéresser un peu des méandres de l'histoire, jusqu'à être déçus par la fin, qui, si elle est sympathique en soi, n'arrive pas à la hauteur du final de n'importe quel Final Fantasy avant ce jeu. Vous vous souvenez de la course de chocobos à la fin de FF5, et de son épilogue à rallonge d'une bonne demi-heure ? Et la fin de FF8, qui rattrapait la médiocrité relative du jeu ? Et celle de FF9, à la hauteur du facteur fun susmentionné qui, lui, est bien présent dans cet opus ? Et celle de FF10, avec la magnifique scène d'adieu d'Auron ? Ici, rien de tout cela...
J'aurais été bien plus magnanime si je n'avais pas porté autant d'espoirs sur la fin : c'est même un peu ce qui m'a poussé à terminer le jeu, que j'aurais rangé dans sa boîte il y a bien longtemps à force de m'ennuyer ferme devant les donjons sans fin accompagnés de musiques stressantes... J'ai vraiment fait tout ce que j'ai pu. J'ai atteint le rang de "Knight of the Round" (référence à FF7) dans le clan Centurio, après avoir tué 32 boss facultatifs (et encore, il en reste une pelletée d'autres que j'ai eu la flemme de combattre)... Rendez vous compte, un seul d'entre eux était intéressant ! (Gilgamesh, donc.) Pour tous les autres, c'est juste le "challenge" d'un combat difficile qui fait qu'on se jette dans l'action...
Alors oui, FF12 est un jeu d'une richesse inégalée. Il vous faudra au bas mot 120 heures pour le terminer de bout en bout. Mais quand un jeu propose comme challenge de se battre contre une demi-douzaine d'ennemis qui ont chacun plusieurs millions de points de vie (dont Omega XII, avec 12 millions), combats qui nécessitent plusieurs heures d'action ininterrompue, même au niveau 99, je me dis qu'il y a un problème... Oui, ça s'adresse probablement aux joueurs hardcore japonais qui sont ceux qui ont aidé le jeu à obtenir un rarissime 40/40 dans Famitsu... Mais pour ma part, je ne sais même pas s'il aurait la moyenne. Non, certainement pas... Pas après avoir terminé coup sur coup deux jeux parfaitement équilibrés, drôles et fun, et qui n'oublient pas l'émotion, j'ai nommé Grandia 3 et Skies of Arcadia: Legends. Amen !
En effet, comment ai-je pu appeler ce billet "Enfin libre ?" après une critique aussi positive ? La réponse sera simple... "Le reste". Le facteur fun est complètement passé à la trappe. Le seul moment de bonheur : l'apparition en guest star (boss facultatif) de Gilgamesh, l'excellent mini-boss de FF5, avec sa musique en version réorchestrée. Je me dois de préciser que la musique en question est pour moi la plus entraînante et la plus belle de tout ce qu'a pu écrire Nobuo Uematsu (dommage qu'il y ait une fausse note dans la version réorchestrée). Gilgamesh, donc, fidèle à son image (jusqu'à combattre sur un pont, comme dans FF5), nous présente les épées des héros des précédents FF, qu'il a volées afin de les utiliser ici. En dehors de cet intermède raffraîchissant, l'humour n'est décidément pas la priorité des scénaristes (heureusement qu'il y a le personnage de Balthier pour dérider un peu tout le monde !), on parle surtout de politique. On fait dans le combat réaliste ? Qu'à cela ne tienne, le scénario le sera aussi ! Au final on finit par se désintéresser un peu des méandres de l'histoire, jusqu'à être déçus par la fin, qui, si elle est sympathique en soi, n'arrive pas à la hauteur du final de n'importe quel Final Fantasy avant ce jeu. Vous vous souvenez de la course de chocobos à la fin de FF5, et de son épilogue à rallonge d'une bonne demi-heure ? Et la fin de FF8, qui rattrapait la médiocrité relative du jeu ? Et celle de FF9, à la hauteur du facteur fun susmentionné qui, lui, est bien présent dans cet opus ? Et celle de FF10, avec la magnifique scène d'adieu d'Auron ? Ici, rien de tout cela...
J'aurais été bien plus magnanime si je n'avais pas porté autant d'espoirs sur la fin : c'est même un peu ce qui m'a poussé à terminer le jeu, que j'aurais rangé dans sa boîte il y a bien longtemps à force de m'ennuyer ferme devant les donjons sans fin accompagnés de musiques stressantes... J'ai vraiment fait tout ce que j'ai pu. J'ai atteint le rang de "Knight of the Round" (référence à FF7) dans le clan Centurio, après avoir tué 32 boss facultatifs (et encore, il en reste une pelletée d'autres que j'ai eu la flemme de combattre)... Rendez vous compte, un seul d'entre eux était intéressant ! (Gilgamesh, donc.) Pour tous les autres, c'est juste le "challenge" d'un combat difficile qui fait qu'on se jette dans l'action...
Alors oui, FF12 est un jeu d'une richesse inégalée. Il vous faudra au bas mot 120 heures pour le terminer de bout en bout. Mais quand un jeu propose comme challenge de se battre contre une demi-douzaine d'ennemis qui ont chacun plusieurs millions de points de vie (dont Omega XII, avec 12 millions), combats qui nécessitent plusieurs heures d'action ininterrompue, même au niveau 99, je me dis qu'il y a un problème... Oui, ça s'adresse probablement aux joueurs hardcore japonais qui sont ceux qui ont aidé le jeu à obtenir un rarissime 40/40 dans Famitsu... Mais pour ma part, je ne sais même pas s'il aurait la moyenne. Non, certainement pas... Pas après avoir terminé coup sur coup deux jeux parfaitement équilibrés, drôles et fun, et qui n'oublient pas l'émotion, j'ai nommé Grandia 3 et Skies of Arcadia: Legends. Amen !