Toujours pas le temps de poster, mais je voulais quand même poster un ch'tit truc sur la série que je me regarde ces temps-ci pendant les repas : Gantz.
J'avais déjà feuilleté le manga, qui graphiquement me rappelait agréablement le style Ôtomo, mais les trucs d'action, ça n'a jamais été trop mon truc...
Je me suis intéressé à la série TV parce qu'elle était réalisée par Ichirô Itano (pas l'un des meilleurs réalisateurs de l'archipel nippon, mais qui a fait des trucs intéressants quand même), et parce qu'après avoir regardé le générique de fin du premier épisode (vous vous souvenez, c'est mon hobby), j'avais trouvé parmi les animateurs un certain
Hiroya Iijima... Pas un mauvais, quoi. J'aime bien suivre la carrière des gens qui dessinent Saint Seiya. Iijima n'est pas, à ma connaissance, membre d'Araki Production, et d'ailleurs il participe à pas mal de petites choses hors Araki Pro. Ces dernières années il a même été character-designer sur un anime érotique dont j'ai oublié le nom... Isaku, quelque chose comme ça. Mais ça n'a pas grand intérêt, c'est bourré de grands yeux. Pas mon trip perso...
Bref, j'ai tenté le coup sur Gantz et j'ai adoré le premier épisode. Deux gars écrasés par un train, qui se retrouvent l'instant d'après dans un appartement rempli de gens qui viennent eux aussi de mourir... Ils ne peuvent pas sortir de là. Aucune explication, rien, juste une grosse boule noire au milieu de la pièce (la fameuse "Gantz"), sur laquelle s'inscrivent des instructions. J'ai été très intrigué par cet épisode, de par son ambiance éthérée qui n'est pas habituelle pour un anime supposément d'action. Les musiques y sont pour beaucoup... Encore un CD à acheter. Sans compter les DVD, à sortir aux USA dans une paire de mois...
C'est là qu'on dérive dans l'action : on leur ordonne d'aller tuer des aliens... Ca devient extrêmement violent (la série a été d'ailleurs censurée à sa première diffusion TV au Japon), ce qui n'est pas forcément une bonne chose, mais ce qui m'a surpris, c'est que ça ne se résume pas à un hack'n'slash... Au contraire, le héros passe la moitié d'un épisode à regarder sa future victime et à refuser catégoriquement de lui ôter la vie. Difficile de raconter la suite sans gâcher un peu du plaisir, mais le scénario se dévoile agréablement, et au bout de cinq épisodes, il n'y a toujours pas eu de scène d'action, uniquement cette histoire de meurtre d'un alien et de son fils... C'est là une série qui prend son temps, et mélange de façon intéressante des personnages clichés (une fille suicidaire, un mec obsédé, un ami protecteur...) avec des idées qu'on n'a pas l'habitude de trouver dans une série de ce genre. Par exemple, le simple fait d'entendre les personnages penser est classique, mais ici c'est quasi-systématique, et ils pensent de manière plus réaliste que d'habitude, avec toutes leurs manies, leurs faiblesses, leurs haines inexpliquables... Toute la connerie humaine passe dans leurs pensées, qui sont les nôtres aussi après tout. L'important, c'est de savoir s'ils peuvent transcender leurs pensées pour réaliser de bonnes choses. Et ça c'est intéressant.
Par contre, ça ne plaira pas à tout le monde... Ma copine m'a avoué ne pas être inspirée, elle trouve tout ça trop convenu et est tentée de décrocher. Pour ma part je continuerai. Ne serait-ce que pour la musique, et tout le mystère qui entoure la fameuse sphère noire...
Bref, je vous recommande de tenter l'expérience si vous tombez sur le premier épisode. La suite est du même acabit... On aime ou on n'aime pas ;-)
Sinon, dans le même genre mais en moins violent et beaucoup plus chtarbé, je vous recommande très chaudement Paranoia Agent, dont je ne suis pas sûr d'avoir déjà parlé... Peut-être la meilleure série de 2004, une réflexion passionnante sur de nombreux thèmes, centrés autour d'un concept étrange, celui d'un garçon, moitié légende urbaine moitié personne réelle, qui vient frapper avec une batte de base-ball des gens apparemment sans lien entre eux. Les premiers épisodes nous présentent les personnages principaux, pour mieux les faire disparaître au plus vite et se concentrer sur les "rumeurs" autour du garçon, et l'impact qu'elles ont auprès des gens... C'est couillu et (forcément) réalisé par l'un des meilleurs metteurs en scène de la décennie, Satoshi Kon. Donc rigoureusement indispensable, que vous me croyiez ou non. Surtout l'épisode 8, mon préféré.